HELLS BELLS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 God took my soul [Luan]

Aller en bas 
2 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyLun 23 Mar - 22:40

« Or ? »

Ca faisait des jours qu’il était parti en chasse, pour finalement manquer d’y laisser la vie, autant dire que ça avait mis un bon nombre de choses en place et particulièrement l’ordre de ses priorités. En frôlant la mort, il avait compris ce qui était le plus important dans la vie d’un homme, dire qu’il avait fallu tout ça pour qu’il réalise qu’il faisait parti des chanceux, quel blaireau ! Fin prêt à célébrer son retour avec les deux femmes de sa vie, il ne s’attendait pas à un spectacle pareil. Le salon était dans un état lamentable, comme si un ouragan l’avait dévasté et il entendait sa jeune sœur gémir dans la pièce au bout du couloir. Généralement, ce genre de choses lui arrivait qu’une fois dans le mois, en tant que grand frère et seul parent, il avait du faire face à tous un tas de situations auxquelles il n’avait jamais été confronté étant un homme, un vrai. Il se souvenait parfaitement de la première fois où il avait été acheter des serviettes hygiéniques à sa petite sœur, ne sachant pas ce qui convenait de prendre, il avait pris un paquet de chaque de peur de se tromper, ce qui fit beaucoup rire la caissière.

« Or ! » appela-t-il à nouveau en tapant contre la porte des toilettes
« J’vais mourir. » geignit la jeune femme, visiblement à bout
« Qu’est-ce qui se passe ! » demanda William avec affolement, dès qu’il s’agissait de sa cadette, il ne répondait plus de rien
« C’est ton indonésienne, elle a mis quelque chose dans mon assiette, j’en suis sûre ! »
« Quoi ? Non tu do-… » commença-t-il avant qu’il ne réalise qu’elle devait forcément dire la vérité, sinon pourquoi s’enfermer dans les sanitaires et feindre la douleur ?

Les deux femmes ne s’aimaient pas beaucoup malgré leur amour respectif pour le même homme, ce qui le rendait complètement dingue la grande majorité du temps, cependant, il avait toujours refusé de s’en mêler totalement, se contentant de remettre sa sœur à sa place de temps à autres, pensant que tout ça finirait par s’arranger. Jamais il ne se serait imaginé que cela pourrait prendre de telles proportions. Qu’elles se disputent comme des chiffonnières était une chose mais que Luan tente d’empoisonner sa petite sœur en était une autre ! Dieu savait combien il pouvait aimer sa femme mais ce n’était rien en comparaison de ce qu’il ressentait pour sa sœur et sur l’échelle des préférences, la pauvre indonésienne était loin derrière. On n’abandonnait pas la famille, du moins jamais chez les Swan !

Epuisé par ces disputes incessantes, les nuits blanches successives et la vie de manière générale, il sentit une montée de colère le prendre à la gorge. Jamais encore il n’avait éprouvé pareil sentiment ailleurs que devant un démon, c’était quelque chose de nouveau pour lui, cependant, quand on s’en prenait à sa seule famille, il devenait incontrôlable et peu importait qu’il s’agisse de sa femme, de sa grand-mère ou d ‘un aveugle, le sort qu’il leur réservait restait inchangé.


« LUAN ! » l’invectiva-t-il

Le grand blond n’avait toujours été que douceur avec sa petite protégée, jamais un mot plus haut que l’autre même s’il leur arrivait de se disputer pour des broutilles, jamais cela ne fut avec autant de violence. A peine croisa-t-elle son regard qu’elle comprit et tenta de se justifier mais il ne lui en laissa pas le temps, la fixant avec dégoût et déception, il bondit à ses côtés, si proche qu’il aurait suffit d’un geste pour l’attraper à la gorge et la secouer comme un prunier. Mais sa règle d’or avait toujours été de ne pas frapper les femmes et de les respecter, qui qu’elles soient et quoi qu’elles aient pu faire.


« Qu’est-ce que tu as fait à ma sœur ? »
« Rien de grave, j’ai juste mis des petites trucs dans son assiettes ! » bredouilla-t-elle
« Tu quoi ? » répéta-t-il visiblement au bord de la rupture d’anévrisme

La pauvre brunette n’osa même pas répéter, sans doute de peur qu’il ne lui colle une claque, mais quand il serra le poing, prêt à cogner, ce fut dans le mur d’en face que William exprima sa colère et sa frustration face à une situation sans issue. Dos à elle, il soupira, tremblant tout entier.


« Je vais prendre une douche. » dit-il soudain

Son ton était celui qu’on emprunte lorsqu’on annonce sa sentence à un condamné, glacial, terrifiant et irrémédiable. Quand il émergea de la salle de bain, sa décision était prise, elle partirait, pour le bien de tous, ou plutôt, pour le bien de sa sœur. Avoir à se séparer d’elle c’était comme devoir arrêter la chasse, mourir un peu, malheureusement, il savait que s’il n’agissait pas, Orquidéa finirait par mettre les voiles et elle était la seule personne qu’il avait au monde, des femmes , il y en avait des milliers mais des sœurs, il n’en avait qu’une seule.

***


Assis à une table isolée, il sirotait un whisky pur, son regard s’égarant sur les personnes qui entraient et sortaient du bouge. De jolies femmes, aussi dangereuses que désirables, des hommes abîmés par la vie et le temps, comme lui, et puis des créatures, des chasseurs, des escrocs, des vendeurs de grigris en tout genre. Il adorait venir ici, s’enivrer d’alcool pour finalement terminer sa soirée dans le lit d’une femme qu’il connaissait à peine, juste pour le plaisir d’oublier un moment à quel point sa vie n’avait aucun semblant de sens. Se saisissant de son verre, il but une autre gorgée du liquide ambré qui brûla sa langue, son palais puis sa gorge avant de faire claquer sa langue contre son palais et de s’enfoncer dans la banquette, poussant un soupir d’aise. Quelque chose d’accroché à son cou luisit, reflétant de la lumière venant d’on ne savait trop où, au bout de la chaîne pendait un anneau en argent, c’était son alliance. Il aimait raconter qu’il la gardait pour ne pas oublier ses erreurs bien qu’au fond, c’était pour se souvenir à qui il était lié.

Malgré ses efforts désespérer pour oublier Luan, il n’était parvenu qu’à se rendre d’avantage apathique et malheureux. Il chassait de plus en plus, vivait en autarcie du reste du monde quand il ne se retrouvait pas dans les bars à raconter des vies qu’il n’avait jamais vécues, faisant le malin pour épater la galerie et être certain que la nuit qui suivrait, il ne serait pas seul dans son lit à broyer du noir. Sa sœur ? Il la voyait de moins en moins depuis qu’elle fricotait avec ce débile à longues canines, si bien qu’il se demandait souvent s’il avait vraiment fait le bon choix, si elle se souciait autant de lui qu’il pouvait se soucier d’elle. Puis il en venait à la conclusion suivante, il était l’aîné et peu importait qu’elle lui rende ou pas, il devait la protéger coûte que coûte.


« Ouais, coûte que coûte ! » marmonna-t-il en finissant son verre et en le remplissant à nouveau
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMar 24 Mar - 2:28

Amusant comme le charme de la vie américaine avait pu s’étioler en quelques jours seulement. Les mois avaient coulés, tous plus semblables les uns aux autres, et loin des lumières et de la sécurité Luan avait été attirée dans ce qui se faisait de plus sale et de mauvais. Certains auraient dits que c’était de la malchance, liée au fait qu’elle ne connaissait personne d’autre ici en dehors de William et d’Orquidéa, mais la jeune indonésienne savait que c’était une histoire de karma et qu’elle était responsable de sa chute. Elle ne regrettait pas pour autant ce qu’elle avait bien pu faire, elle restait persuadée que cette petite peste d’américaine avait des leçons d’humilité à prendre, et si l’occasion lui avait été donnée, elle lui aurait montré qu’elle avait beau sortir des entrailles de la terre, elle avait au moins autant de valeur qu’elle et que de ce fait, elle méritait certains égards. Elle n’était pas une chienne.


***


« Will… » La voix de Luan avait gagné dans les aigus, elle observait avec angoisse le jeune homme ramasser les quelques affaires qui constituaient toute sa fortune et les rassembler dans un sac. Elle vivait dans cet appartement depuis quelques mois et pourtant elle n’avait pas beaucoup changé ses habitudes. Sa plus grande fortune c’était le grand blond qui se tenait face à elle, le visage fermé, déterminé à la chasser de sa vie.

Quand elle comprit que quoi qu’elle puisse dire ou faire il ne lui pardonnerait pas, et que l’anneau qu’ils portaient chacun avait moins de valeur que le regard noisette de la petite Orquidéa, elle se tut, sachant que ce serait gaspiller de l’énergie et de la salive pour rien. Elle refusa l’argent qu’il lui tendait, refusa tout ce qui pouvait encore venir de lui et quand la porte claque sur le bout de son nez elle hurla une série de jurons dans son dialecte, balançant de grands coups de pieds dans la porte qui faisaient trembler le bois.

Au fond elle n’avait pas besoin de lui.


***


« Bordel elle va finir par me revenir plus cher en bouffe qu’en capotes… » bougonna Juan, un émérite représentant de la caste espagnole, avec une moustache qui lui servait de garde-manger et des mains grandes comme des pelles à tarte. Il venait de voir Luan débarquer d’un rayon, avec une tonne de vivres dans les bras, au point qu’on ne voyait plus ses yeux sous la montagne de nourriture et il était visiblement agacé qu’elle puisse penser à autre chose qu’à ses désirs d’homme. En la fixant avec aigreur, il prit chacun des articles de la jeune femme et l’assomma d’un non puissant – il croyait qu’elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait et de ce fait passait son temps à mimer ce qu’il voulait lui faire comprendre – et les replaça dans un coin. Il lui laissa tout de même un minuscule paquet de chips et pour se féliciter de son exceptionnelle générosité il lui administra une grande claque sur les fesses et l’agrippa pour la compresser contre son torse poilu. Ce soir il avait prévu de faire la tournée des bars, la jeune femme à son bras, croyant qu’elle impressionnerait ses « partenaires ». Depuis qu’il avait réussit à la coincer il le la lâchait pas d’une semelle, croyant qu’elle lui avait porté chance quand il avait gagné une centaine de dollars et Luan supportait sa présence parce qu’elle n’avait pas vraiment le choix, il lui offrait au moins un endroit où dormir. Il y avait des moments où elle regrettait sa petite cabane et son air saturé d’humidité, ses papillons qui se prenaient dans la moustiquaire et les iguanes qui se chauffaient sur son toit de tôle. Elle avait cru y être prisonnière mais elle ignorait à l’époque ce que liberté signifiait.

Ecrasant ses doigts dans sa main, il l traîna dans un de ses bars de prédilection et la jeune femme jeta un coup d’œil morne à l’endroit jusqu’à ce qu’elle repère une silhouette familière. Elle sentit aussitôt son cœur manquer un battement et elle avança de quelques pas, essayant de mieux distinguer ses traits à travers l’épaisse fumée de cigarette, priant à la fois pour que ce soit lui et que ce soit quelqu’un qui lui était totalement étranger. William. Est-ce que la douceur serait revenue sculpter ses traits ou la fixerait-il toujours avec rancœur et colère ? Se souviendrait-il seulement d’elle ? Ce ne serait pas la première fois qu’on l’oublierait.


« Assis… » grogna l’ours en posant sa grosse paluche sur son épaule et en l’obligeant à poser ses fesses sur un tabouret, juste au moment où son regard croisa celui de son américain. Juan colla sa langue dans sa bouche et lui chatouilla les amygdales et elle y répondit comme il le lui avait si « gentiment » apprit, essuyant ses lèvres dés qu’il lui tourna le dos pour aller se soulager. Pétrifiée sur son siège elle n’osait bouger, ne sachant comment serait pris son geste ni l’accueil qui li serait réservé. Pourtant elle ne pouvait détacher son regard de la table où William était assis, comme irrésistiblement attirée vers ce qui avait toujours représenter pour elle sécurité et stabilité. Et puis il y avait le gros Juan, qui serait là d’une minute à l’autre et elle ne voulait pas créer de problèmes, elle savait qu’elle en avait suffisamment causé. Elle jeta un regard vers la porte des toilettes, vit qu’elle demeurait close et soupira. Quelques pas seulement la séparait de la table de William, elle pouvait le faire avant que l’autre ait vidé sa panse, mais il y avait toujours cette foutue trouille qui lui collait à la peau. Et puis elle était tout sauf à son avantage.

« Tu me suivis… » lâcha-t-elle une fois devant lui, finalement poussée par un courage qu’elle ne se savait pas posséder. Elle se mordit aussitôt la langue en constatant que les mots n’étaient pas sortis comme elle l’entendait.

« Dehors ! » Elle était en colère. Vexée qu’il l’ait rejetée, puis qu’il ait pu être témoin de sa relation avec Juan. Agacée qu’il ait l’air toujours aussi parfait et séduisant alors qu’elle était réduite à misère.
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMar 24 Mar - 22:44

Comme disait souvent le grand savant qu’était son ami Jason : « Les gonzesses, faut leur montrer qui c’est le patron. » Ca avait toujours le don de faire mourir de rire le blondinet, sûrement voyait-il derrière tant d’hilarité, une once d’amertume que son compagnon de misère tentait de cacher de son mieux et quelle meilleure arme que l’humour ? William avait toujours douté qu’imposer sa volonté à quelqu’un soit la meilleure façon d’aimer, bien entendu, cette règle ne s’appliquait pas à sa sœur, quand il s’agissait d’elle, tout prenait des proportions démesurées, au point qu’il se retrouvait souvent dans des situations impossibles pour la protéger. A côté de ça, il ne voyait aucun inconvénient à s’éclipser pendant des semaines, la laissant livrée à elle-même et surtout aux hommes. Quand il s’absentait, il ne préférait pas penser à tout ce qu’elle risquait loin de lui, l’époque où elle l’accompagnait était désormais révolue, elle avait grandi et savait parfaitement s’occuper d’elle, sans doute mieux que lui-même. Pourtant, ça ne l’empêchait pas de demander à des connaissances de veiller sur elle, de s’assurer que tout allait bien et de le mettre au parfum en cas de pépin. C’est ainsi qu’il avait appris pour son petit ami vampire et ça l’avait rendu fou, il risquait sa vie misérable à chaque chasse, essayant d’éradiquer ces erreurs de la nature de la surface de la terre, ce fut cette façon de penser qui le fit exclure du royaume des cieux soit dit en passant, et sa petite sœur, son trésor, pensait à forniquer avec l’un d’eux. Bordel de merde, il avait vraiment du fâcher Dieu pour qu’il s’acharne sur lui avec tant de force, ou bien sa sœur était stupide et dans ce cas de figure, il ne pouvait strictement rien pour elle.

Ce soir-là, le bellâtre était seul, une des rares fois où il ne fêtait pas quelque chose avec une connaissance ou un ami. Mais Jason étant en chasse, il n’avait pas le cœur à tenter de se lier avec qui que ce soit et pour tout dire, il aimait bien sa solitude, de temps en temps, ne pas être assez saoul pour arrêter de penser et cependant assez enivré pour ne pas broyer du noir. Contrairement à beaucoup de personne, il n’avait jamais l’alcool méchant, l’alcool triste oui mais pas d’accès de violence incontrôlables, de méchanceté gratuite, il était juste un gros nounours qui souriait bêtement tout le temps et aimait tout le monde, il sortait des âneries à la seconde, ce qui, bien entendu, déclenchait l’hilarité générale. Les filles avaient toujours adoré ce petit côté tendre bien qu’il ne durait jamais trop longtemps quand il venait à passer à autre chose. Le petit William était sage mais pas sur tous les sujets.

A la belle époque de l’insouciance, où il changeait de fille comme de chemise, où il ne pensait à rien d’autre qu’à se satisfaire, jamais de sentiments, jamais de question, il avait envie, il se servait, comme s’il s’agissait là de l’ordre logique des choses. Puis elle était entrée dans sa vie et avait mis un bordel monstre, désormais, il ne marchait plus aussi droit, déraillant constamment, même Or’ l’avait remarqué et commençait à lui poser de curieuses questions, s’inquiétant pour sa santé mentale. Il se moquait toujours d’elle quand elle lançait ce genre de sujet, prenant la tête d’un demeuré en alignant des mots incompréhensibles avant qu’elle ne lui envoie une claque derrière les oreilles, désespérée qu’à 26 ans, il trouve encore intelligent de se comporter comme s’il en avait 16. Pourtant ce soir, il y aurait eu des raisons de s’inquiéter sérieusement, notamment quand il croisa des yeux d’un vert intense que sa mémoire n’avait jamais oublié. C’était comme si cela faisait partie des donnés qu’on lui avait offerts à la naissance et dont il ne se séparerait jamais.

Un sourire s’esquissa sur ses lèvres magnifiquement dessinées, se transformant rapidement en rictus, exprimant colère et dégoût. Qui était ce gros bonhomme ignoble qui la paluchait devant tout le monde et avec tellement de violence et de vulgarité … Luan était une fleur dont on devait prendre soin, qu’on devait aimer et caresser sur bout des doigts et non l’étouffer sous une tonne de bave. Serrant son verre de toute sa force, il le fit exploser, envahi par une chaleur étouffante et une colère sans nom, c’était certainement ce qu’on nommait jalousie. Secouant négligemment sa main au-dessus de la table, il sortit un mouchoir de sa poche pour le poser sur ses coupures, toujours au bord de la rupture. Le pire, c’était qu’il entendait ce que pensait cet énorme porc, il l’aurait bien étranglé avec ses propres boyaux, juste pour lui faire passer l’envie de peloter sa femme. Qu’elle le veuille ou non, ils étaient encore mariés bien que séparés et dans son esprit, son cœur lui appartenait toujours. Quelle connerie !


« Quoi ? » demanda-t-il, les sourcils froncés, ne comprenant pas comment elle était passée de l’autre bout de la salle à ici, à ses côtés

Ses sourcils se froncèrent de cette manière si séduisante, chaque fois qu’il se mettait en colère, on avait plus envie de défaire ses vêtements et de l’entraîner dans un coin tranquille plutôt que de le fustiger. Pourtant, elle n’en fit rien, voulant même qu’il sorte, ce qui, bien entendu, n’apaisa ni son agacement et encore moins sa jalousie
.

« J’étais là bien avant que toi et ton porc poilu vous n’arriviez, si quelqu’un doit partir ici, c’est toi ! » maugréa-t-il en appuyant sur sa main avec force, non pour faire cesser le saignement mais pour que la douleur le calme

« Tu … Comment tu peux… C’est … Eurk ! » balbutia-t-il à bout de nerfs en s’agitant sans doute un peu trop, prouvant une fois encore qu’il tenait encore à elle

« Pourquoi t’es venue me voir ? Hein ? Pour me prouver que tu n’avais plus besoin de moi ? Je crois que j’ai compris, merci ! Fous-moi la paix Luan, ok ? » la rabroua le pauvre chasseur

Ce fut ce moment que choisit l’immense chimpanzé pour émerger des sanitaires, visiblement fier de lui après l’exploit d’avoir réussi à viser la pissotière en dépit de son gros bide. Un coup d’œil lui suffit pour repérer sa « propriété » et bien décidé à venir la récupérer, il s’approcha d’eux d’un pas conquérant, roulant des mécaniques comme un ado ayant besoin de reconnaissance, quel pauvre type, où l’avait-elle ramassé, dans un cirque ?


« Qu’est-ce que t’as à parler à ma gonzesse, minable ! » invectiva-t-il William qui, immédiatement, se leva
« C’est ma femme, du gland ! Ou tu bouges de devant ma table ou je t’éclate la gueule sur la table ! »
"Ouais et moi le pape!"
"Non, toi t'es surtout très con!"

Que cela pouvait être pathétique, tout les deux là à s’affronter pour une femelle, on aura vraiment tout vu. Mais le grand blond était dans un tel état qu’il fallait à tout prix extérioriser son courroux et malheureusement, Juan, Ricardo ou Marcello, peu importait son prénom, était tombé au mauvais moment. Il en avait maté des plus coriaces. Son rire rocailleux fit tourner des têtes avant qu’il n’envoie un coup de poing bien senti à son assaillant, parfumant l’atmosphère de son horrible odeur de sueur. Courbé, Swan s’essuya la bouche avant de se relever, un sourire mauvais aux lèvres. C’était toujours comme ça, ils tapaient en premier et finissait par terre. Sans chercher à comprendre, il lui administra plusieurs coups de poings, l’envoyant au tapis avec une facilité déconcertante, sous le regard médusé de l’assistance, l’aîné des Swan ne se battait jamais ici. Il y avait un début à tout. Une fois certain que l’autre débile était KO, il tourna les talons et se réinstalla à sa place, faisant un signe au barman de lui ramener un autre verre, l’air de rien.

« C’est bon, tu peux aller le rejoindre et voir s’il est encore vivant ! » balança-t-il avec mesquinerie
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMer 25 Mar - 0:26


Il marquait là un point. Elle n’était pas chez elle et elle ne pouvait pas lui demander de partir de sa ville, de son bar, de sa vie. Non elle devait supporter son regard de dégoût sur elle, affronter son jugement alors qu’il pouvait distinguer à la lueur des néons ses cheveux ternes, ses ongles sales et ses vêtements mal assortis. Heureusement pour elle, il lui restait toujours ses pensées, qu’il ne pouvait deviner car il ne comprenait pas un traître mot à son dialecte. De cette façon elle pouvait caresser du bout des doigts les souvenirs qu’il lui avait laissé, ces moments que personne ne pourrait jamais lui enlever, pas même Orquidéa.



***


« Non. »
« Si. » souffla-t-elle en fronçant ses petits sourcils, essayant de paraître terrifiante.
« Non. » répéta-t-il. Ce petit jeu durait depuis 5 bonnes minutes et il commençait à montrer des signes de faiblesse, les commissures de ses lèvres se retroussant en un léger sourire.
Elle sortit sa dernière arme, son regard de petit chien battu et il soupira en secouant la tête. Aussitôt elle bondit de joie, l’agrippa par le col et choisit la monture qu’ils allaient chevaucher, un antique cheval de bois aux dorures fanées, qui avait les fesses assez larges pour les contenir tous les deux.

« Tu me ferais faire n’importe quoi. »
« C’est dlôle. »
« drôle. » Elle lui répondit par un sourire étincelant et picora de baisers sa joue. Au final il se prit rapidement au jeu, chevauchant la monture qui se tenait juste à côté d’elle en poussant des cris de cow-boys, avant de l’attraper pour la coincer dans le carrosse de Cendrillon et la bécoter à loisir. Ca faisait deux mois qu’ils étaient revenus d’Indonésie, Luan découvrait encore les merveilles de la civilisation occidentale et voulait essayer tout ce qui était à portée de sa main. Carrousels y comprit.

« C’est quoi ? »
« Hot dog. »
« Miam. Hot dog ouiii ! »
« Tu vas pas me dire que tu as encore faim. Tu t’es enfilé trois big macs. »
« Et des frites. »
« Oui et MES frites. »
« Hot dog. »
« Tu vas me tuer… bon si tu veux te la jouer à l’américaine il faut que tu mettes une tonne de chou et d’oignons. Et tu arroses généreusement le tout de ketchup et de moutarde. » Il leva la main, deux doigts en l’air pour passer commande et Luan suivit avec attention les étapes de la fabrication de son sandwich. William calla à la moitié du sien, Luan engloutit les deux. Mais le pire arriva lorsqu’il rencontrèrent le marchand de barbe à papa et que la jeune femme se tourna vers son compagnon, les yeux pétillants.
« Bon d’accord… une barbe à papa Monsieur. Et vous nous ferez la plus grosse que vous pouvez ! »

Une demi-heure plus tard on les retrouva sur un banc du parc, elle sa tête posée sur ses genoux, se massant le ventre en se léchant les lèvres pleines de sucre, comme un chat l’aurait fait.
« D’accord tu m’as officiellement battu. »
« Championne ! »
« Oui ça c’est sûr. »
« Will ? » se hasarda-t-elle, de son petit accent.
« Oui ? » Elle sourit, gardant prisonniers de ses yeux ses paroles, et elle saisit sa main pour déposer ses lèvres au creux de ses paumes. De toute façon elle ne savait pas comment dire ce qu’elle voulait en américain.


***


Elle n’eut pas le temps de chercher quoi lui répondre, ni justifier l’état dans lequel elle se trouvait ou pourquoi elle traînait avec tranche de lard que la masse gluante revenait déjà vers eux. Elle avait perçu sa jalousie mais n’en ressentait aucun soulagement parce qu’elle était toujours accompagnée de colère et que celle-ci, malgré le temps qui avait pu s’écouler, ne semblait pas s’être atténuée. Elle voulait s’accrocher à lui, plonger dans ses bras et l’étouffer de tout l’amour que pouvait contenir son minuscule gabarit mais elle n’en avait pas le temps. Elle n’avait pas le temps de lui montrer à quel point elle avait besoin de lui et combien elle avait regretté son geste après coup. Les hot dogs, s’ils venaient des mêmes mains, n’avaient pas la même saveur sans lui.

L’odeur âcre de la sueur de son compagnon de fortune lui titilla les narines avant même qu’il ne prenne la parole et si elle s’était écoutée elle aurait vomi le maigre contenu de son estomac sur son t-shirt crasseux pour lui montrer combien il pouvait la répugner. Elle assista impuissante à la bagarre des deux hommes, la peur nouant son ventre à l’idée que William pouvait être blessé par les énormes paluches de son assaillant. Mais c’était mal connaître le jeune homme qui mit KO son adversaire en deux secondes à peine. Elle se retint de pousser un cri de victoire, qui de toute façon aurait été étouffé par sa rebuffade. Elle avait aimé cette possessivité dont il avait fait preuve et se demandait où elle avait disparue. Le tas de graisse essaya de s’agripper à sa cheville et elle lui balança un coup de pied en plein visage, le réduisant définitivement au silence. Elle restait maintenant face à deux choix : fuir ou franchir la barrière qui la séparait de celui qu’elle se donnait à nouveau le droit d’appeler son homme. Au moins pendant deux petits secondes.


« Tu saignes. » constata-t-elle, en se laissant tomber sur la chaise à côté de lui. Elle agrippa un bout de son t-shirt et le tamponna sur sa lèvre. « C’est pas très grave. » continua-t-elle, habituée depuis le temps à soigner ses petits bobos. « C’est toi que je veux vivant. » dit-elle enfin, alors qu’il soutenait son regard. « Will. Pardon. Tu manques à moi. » lâcha-t-elle, se fichant bien qu’on puisse les écouter et que leurs gestes soient passés au crible. Elle le voulait juste lui.
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMer 25 Mar - 16:06

Son sac vide posé sur le lit, il le remplissait, essayant de prendre ce dont il aurait réellement besoin, pas de superflu, juste le nécessaire, de quoi se changer, des armes, de l’eau bénite et des grigris à la pelle, une bible et un carnet dans lequel il faisait ses rapports et répertoriait tout ce qu’il découvrait au fur et à mesure de ses chasses. N’étant plus en odeur de sainteté, il ne pouvait compter que sur lui et quelques autres chasseurs. Personne ne savait réellement ce qui lui était arrivé, pourquoi il avait ces cicatrices symétriques dans le dos, sorte d’énormes entailles sur les omoplates. Bien sûr, des rumeurs circulaient, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, du moins, pour quelqu’un de sensé. De toute façon, William se montrait muet comme une tombe à ce sujet, il avait été renvoyé du paradis par sa propre faute, il avait trop longtemps flirté avec les limites, défiant toutes les lois pour protéger des humains, même si le but était louable, pas les méthodes et visiblement, ses supérieurs s’attardaient plus sur les méthodes que le résultat. Redevenir humain avait été difficile, un apprentissage terrible et sans sa sœur, il aurait certainement mis fin à tout ça, son âme était, de toute façon, vouée à l’Enfer et la souffrance était si insupportable lorsqu’on était simple humain qu’il aurait préféré les tortures éternelles.

Pourtant, il avait surmonté tout ça, appris à vivre avec la douleur et fait du péché son partenaire, son âme sœur. Il savait ce qui l’attendait et se disait que quitte à être maudit, autant ne pas faire les choses à moitié. Il allait toujours plus loin que les autres, risquait sa peau comme un abruti pour pas grand-chose, aspirant à en finir, n’ayant peur de rien, même plus de la mort. Les autres prenaient ça pour du courage mais sa sœur voyait ça comme de l’inconscience mais que savait-elle de ce qu’il traversait ? Rien, strictement rien ! Il n’était pas une victime, il avait signé lui-même son arrêt de mort, désormais, il se contentait d’assumer les conséquences de ses actes et de sauver le plus de vie possible en faisant l’unique chose qu’il savait faire.

Cette tendance à disparaitre plusieurs semaines sans donner de nouvelles devint rapidement un sujet de dispute entre les deux jeunes mariés, la jeune femme ne comprenait pas vraiment où il passait tout ce temps et lui reprochait de ne rien lui dire. Il avait bien essayé de tout lui raconter, de lui expliquer, mais déjà qu’ils peinaient à lui expliquer des choses simples, comment s’y prendrait-il pour lui aborder des choses irréalistes ? Les bouteilles d’eau bénite s’entrechoquaient chaque fois qu’il ajoutait quelque chose. Il vérifia une dernière fois son attirail, chargea son fusil à pompe et compta ses munitions toute neuve quand elle entra dans la pièce, le regard triste même si elle fronçait les sourcils.


« Toi partir encore ? » dit-elle en posant ses mains sur ses hanches de cette manière si mignonne bien qu’elle était censée être impressionnante

Il ne prit même pas la peine de la regarder, hochant la tête en rangeant son arme pour enfin fermer son sac et le poser dans un coin de la chambre. Il n’y avait rien à dire, elle savait plus ou moins qu’il avait cette sale manie, bien avant qu’il ne décide de l’amener en Amérique, alors pourquoi en faire un drame maintenant ? Ca le dépassait.


« Pourquoi ?! » fit-elle soudain
« Pourquoi quoi ? » demanda-t-il, las
« Pourquoi tu partir toujours comme ça, je sais jamais où tu être. »

Non seulement sa désinvolture l’agaçait mais ses difficultés à s’exprimait la rendait encore plus irritable, seulement il n’avait pas envie de l’aider. Pas cette fois.

« Je t’ai déjà expliqué, c’est mon travail, il faut que je parte quelques jours et je reviendrai après, faut pas t’inquiéter ! » tenta-t-il
« Dans la télé, quand le mari part, il a une autre. Tu as une professeure ? »

En d’autres circonstances, il se serait certainement mis à éclater de rire à cause de la formulation mais l’inquiétude qui brillait dans le regard de sa femme l’obligea à la boucler. Elle pensait vraiment qu’il pouvait avoir une autre femme ? C’était du grand n’importe quoi, il revenait en pièce quasiment à chaque fois, et il n’était pas sado maso, loin de là.

« Mais non ! Et on dit une maîtresse ! J’ai pas d’autre femme Luan, y’a que toi, ce que je fais là-bas, c’est pour aider les gens c’est tout. »

Pas convaincue le moins du monde, elle continua à le fixer avec intensité, cherchant sans doute à voir en lui s’il mentait ou non. Il n’attendit pas qu’elle trouve la réponse pour l’attraper par le bras et l’attirer contre lui, l’embrassant dans le cou, c’était l’unique façon de lui prouver qu’elle était la seule.

***


Non, non, non ! Pourquoi avait-il agi de la sorte ? Il devait ne plus se soucier d’elle, il l’avait promis à sa petite sœur et voilà qu’il fonçait tête baissée comme un débutant. Les sentiments n’excusaient pas la stupidité. A cet instant, il aurait aimé qu’elle se précipite sur rois des porcs et lui fiche définitivement la paix, lui montrant ainsi qu’il ne comptait plus, il aurait enfin pu se débarrasser des fantômes du passé qui le hantait jour après jour depuis qu’il l’avait fichu à la porte. Au lieu de ça, elle s’installa à ses côtés, le soumettant à la pire des tortures. Volontairement, il ne la regarda pas, refusant de tomber dans le panneau, il ne voulait pas replonger et l’idée que des dizaines d’autres hommes avaient pu apposer leurs mains sales sur elle le dégoûtait. Malheureusement, quand elle s’occupa de sa lèvre fendue, il n’eut d’autre choix que d’ancrer son regard au sien, résistant de toutes ses forces à la vague violente de souvenirs qui le submergeait.


« Arrêtes ! » fit-il soudain en se saisissant de son poignet et en l’éloignant de lui

« T’es pas obligée de mentir ! » ajouta-t-il, son regard flamboyant posé sur elle

Soudain, il se rendit compte de son état, ses cheveux sales et ses mains crasseuses, elle avait besoin d’une bonne douche et en bon Saint Bernard qu’il était, il ne pouvait décemment pas la laisser dans cet état. Même s’ils n’étaient plus ensemble, il ne voulait pas la savoir malheureuse. Paradoxal mais il n’y avait jamais rien à comprendre dans son comportement, toutes ses décisions étaient guidées par son cœur.


« Rentres avec moi, Or’ n’est pas là ces jours-ci, tu vas pouvoir prendre une douche et changer tes vêtements. » proposa-t-il en l’invitant à se lever pour qu’il puisse en faire de même

Il balança des billets sur la table et s’épargna la douleur de l’effleurer quand ils quittèrent l’endroit côte à côte. Il voyait bien qu’elle avait envie de fuir en courant, ne comprenant certainement pas ce qu’il pouvait lui vouloir. Une chose était certaine, il ne la toucherait pas, il n’avait fait parti de cette espèce de mâle juste prêts à rendre service en l’échange d’un remboursement en nature, il voulait juste l’aider, comme il l’avait toujours fait. Silencieusement, ils marchaient dans les rues de Cleveland en direction de l’appartement que les Swan partageaient depuis un bout de temps déjà .
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMer 25 Mar - 20:58

Dans son regard elle cherchait la confirmation qu’il ressentait exactement la même chose. Elle savait que cela n’arrangerait en rien sa situation mais de se dire qu’il avait perdu l’appétit, qu’il avait du mal à dormir ou qu’il n’arrivait pas à enlever son souvenir de sa tête soulagerait un peu l’immense vide qu’elle pouvait ressentir au creux de sa poitrine. Jamais elle ne s’était retrouvée dans cette situation, elle n’avait lié son destin à aucun autre individu sur cette terre, pas même sur un animal à qui elle aurait pu apporter son affection. Abandonnée à l’âge de deux ans par sa mère sur une route elle avait été trimballée dans plusieurs orphelinats avant d’en trouver finalement un qui voulait bien la garder. Cette période de sa vie restait assez floue pour elle, du même que le reste de son enfance, comme si elle avait occulté volontairement toute une partie de sa vie, mais s’il y avait bien une chose qu’elle avait retenu dans tout ça, c’était de ne dépendre de personne. William était son exception, sa délicieuse erreur. Mais il ne semblait pas en être de même pour lui puisqu’il la repoussa brusquement.

Aussitôt elle baissa le nez, confuse et blessée, qu’il la rejette aussi durement. Elle avait fait une terrible erreur, mais s’il y avait bien une chose sur laquelle elle n’avait jamais mentit c’était sur ce qu’elle éprouvait pour lui. Elle en était frustrée, d’ailleurs, parce qu’elle ne comprenait pas vraiment ce qui pouvait la rattacher à cet homme. C’est vrai qu’avait-il de commun à elle ? Si ce n’est ce trou béant au milieu de la poitrine. Seulement elle avait l’impression qu’il la retenait dans sa chute et qu’elle était en sécurité à ses côtés. Sentiment renforcé par le fait qu’il avait toujours été là pour la soutenir, et qu’il veillait sur elle comme une poule sur ses poussins. Sous ses mains elle s’était sentie fragile et précieuse et cette sensation n’avait pas de prix. Se sentir unique avait quelque chose de grisant.

Comme un automate elle se leva pour le suivre à l’extérieur du bar, ne sachant plus trop où se mettre. Elle attrapa un bout de son t-shirt pour le renifler et fronça le nez à cause de la mauvaise odeur qu’il dégageait et elle s’éloigna de quelques pas supplémentaires de William, honteuse face à l’image d’elle qu’elle donnait. Il n’y avait rien d’étonnant au fait qu’il ne veuille même pas la toucher, elle était une loque. Elle se dégoûtait elle-même, refusant de faire face à la personne qu’elle était devenue. Jamais elle ne pourrait partager ces derniers mois passés loin de lui avec son mari, parce qu’elle avait fait des tas de choses inavouables qui changeraient définitivement la vision qu’il avait d’elle. Elle avait déjà altéré son image, et elle s’était retrouvée à la porte pour ça. Arrivés à l’appartement, elle bredouilla des excuses incompréhensibles, puis alla s’enfermer dans la salle de bain, où elle pourrait laver sa honte.

Se retrouver à l’appartement des Swan – elle ne s’était jamais sentie pleinement chez elle à cause de l’hostilité d’Orquidéa et du fait qu’elle n’en possédait pas les clés – lui fit un bien immense et en même temps cela creusa un peu plus le vide qu’elle avait. Toucher les affaires de William, les observer sous toutes leurs coupures, était un jeu pour Luan. Elle aimait le voir faire tous les petits gestes de la vie quotidienne, comme se raser puis aller ensuite se frotter contre sa joue. Elle adorait ses mimiques qu’il avait et dot il n’avait même pas conscience, le tremblement de ses lèvres quand il avait jouit, sa façon de rire à gorge déployée, ce qu’il arrivait à mettre dans sa bouche en une seule fois, la lueur qui brillait dans ses yeux quand il revenait de ses virées. Il avait toujours l’air au bout du rouleau, mais soulagé d’un certain poids, apaisé.

Elle prit une longue douche, en s’imaginant que cette salle de bain était la sienne, que la brosse à dents qu’elle utilisait lui appartenait également et que le peignoir qu’elle enfilait avait été fait rien que pour elle. Elle n’avait jamais rien possédé en dehors de l’anneau en argent qu’elle n’avait pas quitté depuis qu’il lui avait été donné et elle n’en avait jamais eu envie. William avait changé ça en elle. Elle voulait des casseroles et des nappes et tout un tas de trucs donc elle n’avait jamais eu envie. Etre une femme d’intérieur, comme ces desperate housewives du bitume.


« Ca va mieux merci. » souffla-t-elle en arrivant dans la cuisine où il avait trouvé refuge.

Elle se planta là, au milieu de la pièce, mal à l’aise, ne sachant pas trop quoi faire d’elle. Il avait l’air inaccessible, ce prince en armure de tendresse, et à la fois irrésistible. Si bien qu’elle ne résista pas plus longtemps et alla se plaquer contre lui, enfouissant son visage entre ses deux omoplates alors qu’elle nouait ses mains sur son cœur. Il sentait bon, odeur de transpiration et de cuir, et elle retrouvait avec plaisir la fermeté de son corps. Ses petits poings se refermèrent sur son t-shirt et elle eut l »impression d’être projetée une année en arrière, cette nuit où elle l’avait rencontré. Alors qu’elle avait du mal à se souvenir de certaines choses la concernant, elle se souvenait des moindres détails de cette soirée. Il avait peu parler mais il n’avait pu détacher son regard et ses mains d’elle. Jamais elle n’avait été embrassée de cette façon, avec tendresse et passion. Elle n’était même pas certaine d’avoir su ce qu’était un baiser avant ça.


« C’est bien de te voir tu sais. Je suis vraiment pardon. Je voulais pas faire de mal à Orquidéa. Mais elle m’aime pas… Et je voulais. »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyJeu 26 Mar - 21:00

Il devait vraiment se haïr pour se faire ça, la ramener chez lui, chez sa sœur et lui pour être exacte, la laisser se débarbouiller, reprendre ses marques presque, alors que tout était fini depuis un moment. Il avait pris la décision, pour le bien de tout le monde et désormais, il cédait lâchement, parce qu’il l’aimait encore comme au premier jour et qu’il ne supportait pas l’idée de la savoir dans un tel état sans avoir rien fait. Mais comme lui répétait souvent sa petite sœur, ce qui pouvait lui arriver ne les concernait plus, elle devait s’assumer toute seule. Or’ était à des lieux de s’imaginer ce qu’avait pu endurer sa belle sœur, comme ce qu’on pouvait ressentir, larguée dans un pays étranger, parlant la langue avec des difficultés et ne connaissant que deux personnes. Si aujourd’hui, Luan se trouvait dans cette situation, c’était uniquement la faute de William, il avait au moins le courage de l’admettre mais certainement pas de l’assumer. Il l’avait tiré de son trou à rats dans ce pays merdique, ne lui promettant pas forcément la Lune, uniquement son amour et sa présence et ce pour le restant de leurs jours. Au lieu de cela, il lui avait fermé la porte de sa maison avec violence, l’avait mis à la porte de sa vie également, se fichant bien du reste, ne pensant qu’à la sécurité de sa sœur. Sur le moment, ça avait semblé être la meilleure des décisions mais en y réfléchissant, il ne cessait de se dire qu’avoir donné raison à sa sœur avait été une erreur. Celle-ci sauta sur l’occasion pour se débarrasser de la femme qu’elle jalousait, ne supportant pas que son frère puisse aimer quelqu’un d’autre autant qu’elle.

Avec soulagement, il la laissa aller à la salle de bain, n’ayant pas besoin de lui montrer le chemin et de supporter d’avantage sa présence. Se souvenant soudain de l’état de sa main, il prit le parti de la soigner, gagnant la cuisine, farfouillant dans les placards pour sortir tout son attirail : bandes, antiseptiques, pince à épiler, whisky … Ici, il y avait des kit de survie partout, comme si il pouvait arriver n’importe quoi dans n’importe quelle pièce. Ca pouvait sembler ridicule mais ça rassurait le grand blond. Avec application et retenant ses gémissements de douleur, il retira un à un les morceaux de verres incrustés dans sa paume avant de nettoyer, désinfecter et se faire un pansement approximatif. Il n’avait pas de formation d’infirmier et se moquait éperdument de ce petit « contretemps », ce n’était pas ce qui le préoccupait le plus pour l’instant, ce qui l’inquiétait, c’était que sa chieuse de sœur débarque d’une minute à l’autre et découvre son ex-femme ici, avec lui. Il ne se sentait pas d’attaque pour supporter une autre dispute, cette fois, ce serait lui qui pèterait les plombs. Il avait 26 ans et il se comportait comme un crétin sans cervelle, comme un impotent incapable de savoir ce qui était bon ou non pour lui, ça ne pouvait durer. Il était l’aîné et peu importait ses choix, si elle l’aimait vraiment, elle accepterait. Ca ressemblait vaguement à une décision mais en réalité, son esprit restait bien trop en désordre pour que quelque chose de clair ne sorte du lot.

Rangeant soigneusement ce qu’il avait déplacé, il essayait tant bien que mal d’oublier tout ça, de se convaincre que rien ne pouvait changer, que tout était définitif et que sa simple volonté ne pouvait rien contre la réalité. Revenir en arrière était aussi difficile que tout recommencer, il ne s’en sentait pas la force, ces temps-ci, il n’était pas au mieux de sa forme, pas le meilleur moment pour prendre de telles décisions. Pourquoi avait-elle choisi ce bar plutôt qu’un autre, pourquoi avait-elle fallu qu’elle recroise son chemin, il aurait presque pu l’oublier. Il comprenait mieux pourquoi il avait tant fui l’amour, ça devenait toujours compliqué, ça finissait par vous pourrir la vie, le cœur et l’esprit et maintenant, il se sentait en miettes, incapable de se tenir la tête haute, comme autrefois. Il aurait aimé rester ce type insensible et un brin débile, tout aurait été plus simple, et cette douleur, celle-là même qui creusait sa propre tombe, n’aurait été qu’hypothétique, une sorte de mythe qui l’aurait fait éclaté de rire.

Il se tenait là, appuyé contre les placards dans lesquels il venait de tout ranger, submergé par ses sentiments, ses désirs et ses responsabilités. Jamais un homme n’avait eu autant de poids sur les épaules, il commençait à se demander si ce n’était pas trop et s’il ne devait pas lâcher un peu de leste et abandonner un certain pan de sa vie, restait seulement à choisir lequel. En plein débat avec lui-même, il fut interrompu par la jeune femme, toute propre, dont l’odeur venait chatouiller les narines de l’aîné des Swan. Il ne prit même pas la peine de se retourner, fin prêt à lui dire qu’elle devait partir, maintenant, il avait déjà son speech en tête et comptait lui offrir une bonne partie de ses économies pour qu’elle reparte de zéro et se trouve un type sympa, normal et s’éloigne de toute cette merde dans laquelle il l’avait entraîné. Il n’en eut pas le temps puisqu’elle se colla à lui, le faisant frissonner, plus qu’il ne l’aurait cru.

Ses poings atterrirent sur son torse, comme au bon vieux temps où ils ne se quittaient jamais plus de quelques minutes, tout ça faisait mal, si mal. Des flashbacks lui revenaient, violents et douloureux. Les mains accrochées au meuble, il hésita longuement avant de les décrocher, et d’avantage pour les poser sur les minuscules paumes de la brunette, il les tapota brièvement avant de les serrer avec force, essayant de contenir tout ce qui l’assaillait à cet instant. Cela ne pouvait être si simple, cela ne l’était jamais, du moins pas dans sa vie, les Swan ne connaissait jamais de fin heureuse, jamais.


« J’aurais préféré qu’on se revoit dans d’autres circonstances. » dit-il dans un murmure, laissant ses bras retomber

« Oublies ça, d’accord ? » la pria-t-il avec lassitude, passant sa main sur son visage, fatigué
« Tu as besoin d’argent ? D’un endroit où dormir cette nuit ? Tu peux rester ici, je prendrai le canapé et demain je t’aiderai à trouver un endroit où tu pourras vivre. » lui assura William, chevalier blanc, sauveur des innocents

Il ne voulait plus entendre parler de cette histoire, il ne voulait plus vivre dans le passé, et elle devait désormais, faire partie intégrante de ce passé.
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptySam 28 Mar - 1:38

On aurait pu croire que Luan avait profité de la faiblesse de William et de son bon cœur pour l’obliger à l’épouser mais quand elle avait comprit sa demande elle en avait été la première surprise. Bien sûr elle savait que c’était surtout un moyen pour faciliter son entrée sur le sol américain sans risquer d’être refoulée à l’entrée ou d’être renvoyée chez elle une fois que son visa de touriste aurait expiré. Elle aurait pu croire d’ailleurs qu’il s’agissait simplement d’une histoire de paperasserie et qu’elle ne devait rien voir derrière ce geste ni en attendre quoi que ce soit. Mais tout dans cette journée l’avait poussée à croire le contraire. Elle n’avait pas eu de robe blanche, ni de gâteau monumental à la crème et encore moins une énorme cérémonie dans une église sus une avalanche de fleurs. De toute façon, elle n’avait jamais nourrit de tels désirs, elle ne connaissait même pas l’existence de tout ça.

Ils avaient eu de la chance car ce jour là la chaleur n’était pas trop étouffante et après avoir marchandé pour une robe neuve, William l’avait traînée jusqu’à l’ambassade. Elle se souvenait avoir été impressionnée par le faste du bâtiment mais son étonnement n’était rien en comparaison de celui qu’elle avait ressentit en posant le pied en Amérique et en découvrant l’Occident. Sous ses pieds, les tapis épais lui donnait l’impression de flotter au dessus du sol et les murs, joliment ornés, l’empêchait de se concentrer et elle devait embrasser du regard l’ensemble de la pièce plutôt que de se concentrer sur un point précis. Will portait une chemise immaculé, dans laquelle il ne transpirait pas et qui soulignait la ligne de ses épaule. Elle voyait toujours son buste comme la preuve de sa virilité, tant il était impressionnant. Tout en lui respirait la force et la tranquillité. Elle se doutait qu’il devait être âgé de quelques années de plus qu’elle mais elle avait parfois l’impression qu’il avait déjà vécu milles vies et que ses expériences l’avait façonné afin qu’il puisse résister à toutes les épreuves. Elle aurait eu du mal à le croire enclin au doute ou à une quelconque hésitation. Il était un roc. Tout été allé très vite, ils avaient ensuite mangé des raviolis dans un vieux bouiboui et but du thé qui avait collé leurs vêtements à leur peau à cause de la transpiration. A la façon dont il l’avait regardée, touchée, embrassée, caressée, elle avait eu le sentiment d’être la plus belle chose au monde.

Mais ce soir tout était différent. La raideur de sa nuque et de ses épaules lui indiquait qu’il ne voulait pas parler et si elle s’était pressée contre lui c’était pour le pousser à se détendre et à relâcher la pression. Elle avait aussi secrètement espérer qu’il ne pourrait pas résister en la sachant si proche et qu’il la serrerait dans ses bras jusqu’à l’étouffer. Elle se détestait d’être aussi faible, d’avoir tant besoin de lui mais c’était un besoin irrépressible. Leurs conversations étaient certes limitées pour le moment mais lui manquaient ces moments où ils échangeaient points de vue et autres truc insignifiants.



***


« Main… »
« Main… » souffla-t-elle en fixant sa paume collée à la sienne, s’amusant de voir la différence de taille entre lui et elle.
« Nez… » fit-il en posant un doigt sur celui de la jeune femme. Elle le fronça et répéta docilement le mot, essayant de son mieux de reproduire le même son.
« Oreille… » Il avait soufflé contre sa peau, juste avant de la lui mordiller et elle frissonna sous ce brusque contact.
« Oleille… »
« Orrrreille… »
« Ollleille. » fut-elle seulement capable de répondre alors qu’il faisait glisser ses lèvres sur sa mâchoire et venait chercher les siennes.
« Bou…che… » articula-t-il en rompant leur baiser.
« Huuuum… »
Il éclata de rire, obligeant Luan à venir se blottir dans ses bras pour retrouver toute son attention. Il ne parvenait jamais à aller au bout de cette leçon et à force c’était presque devenu un jeu entre eux. Au fond les mots ne leur étaient pas utiles dans ce genre de moments.


***



Elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui saute dans les bras bien sûr, elle savait qu’il était plutôt réservé et qu’il avait du mal à revenir sur ses décisions. Mais elle ne pensait pas qu’il lui réserverait un accueil aussi froid. Il lui aurait tapoté sur le sommet du crâne qu’elle n’y aurait vu aucune différence. Et elle se sentait affreusement mal, parce qu’en une phrase à peine il avait réussit à la fois à l’assommer d’une grande claque mais également et à ramener le souvenir du gros Juan. Bon dieu elle ne parviendrait jamais à lui faire oublier ce qu’il avait vu et le pire était tout ce qu’il pourrait s’imaginer à cause de ce gros porc. Comment pourrait-elle encore le regarder en face sans ressentir gêne et honte ? C’était la même question qui tournait et retournait dans son esprit depuis qu’il l’avait entraînée hors du bar.

« Si tu veux je m’en vais, je pars. » dit-elle abruptement en s’écartant de quelques pas. Elle n’avait pas besoin qu’il la plaigne ou qu’il se force à jouer les chevalier servant uniquement pour soulager sa conscience. De plus, elle ne supportait pas l’idée d’avoir à dormir dans leur chambre seule. Chaque fois qu’il s’était absenté, elle avait eu du mal à trouver le sommeil dans ce grand lit moelleux, trop habituée à sa paillasse à même le sol dans sa cabane, et la plupart du temps elle s’endormait sur le canapé, devant la télé. C’était comme si elle avait l’impression de le trahir si elle allait dans leur chambre alors qu’il n’était pas là.

« Je suis pas une pitié. Je me débrouille toute seule. Tu gardes ta douche et ton lit. » martela-t-elle en le regardant avec défi pour ensuite tourner les talons pour récupérer ses affaires.
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptySam 28 Mar - 18:40

William avait eu la chance de naître avec deux dons incroyablement utiles et honorables, tout d’abord la télépathie, pouvoir lire les pensées des gens et leur parler de la sorte avait toujours été une grande chance, autrefois, il s’en était servi à des fins peu louables mais désormais, il tentait d’utiliser ce don à bon escient même si, inconsciemment, il laissait souvent son esprit vagabonder dans ceux des autres, entendant leurs pensées les plus profondes et les moins avouables, leur montrant une infime partie de l’incroyable noirceur de son univers. Si, la découverte de ce pouvoir le rendit euphorique, il déchanta bien vite, partager les pensées d’autrui n’était pas toujours une partie de plaisir, il y avait des fois où il voyait ça comme une malédiction. La seule avec qui cela s’était apaisée, ça avait elle. Parce qu’elle n’était pas américaine et qu’elle parlait un dialecte auquel il n’entendait pas le traitre mot, il ne se sentait jamais obligé de rien, pouvant rester lui-même sans s’inquiéter le moins du monde de ce qu’elle pourrait en penser puisque les pensées auxquelles il avait accès, ressemblait d’avantage à un message codé qu’à du langage.

Son autre don c’était son incroyable générosité. Cela dépassait l’entendement humain, il pouvait donner encore et encore, même si ça le mettait dans une situation délicate, ça lui semblait être son devoir. Le pire étant qu’il le faisait toujours de bon cœur, sans arrière pensée, sans le moindre espoir d’obtenir autre chose derrière, il aimait aider les autres, se sentant un peu libéré de tout le mal qu’il avait pu faire autour de lui. Donner, c’était sa tentative de rédemption, il voulait se faire pardonner ses écarts, ses défaillances. Alors qu’il avait tout eu, pouvoir, sécurité, assurance de ne plus être seul, il avait tout fichu par terre à cause de son trop grand amour pour le meurtre, la chasse et la sorcellerie. A l’époque, il ne cessait de répéter que devenir Ange n’avait jamais été sa vocation et qu’il ne se sentait pas à sa place parmi eux, il avait été entendu et aujourd’hui, il le regrettait. Ca avait été de la folie pure, si seulement il avait eu en plus du reste, la faculté d’être patient, il aurait été en mesure d’accomplir de grandes choses, au lieu de ça, il croupissait dans sa propre merde, parmi des gens vils et sans intérêt, il tentait, à une échelle ridicule, d’aider l’humanité, ayant souvent l’impression que ça ne changerait rien. Se trompait-il de beaucoup ?

Et voilà, à peine retrouvée qu’il se déchirait déjà avec elle. Pourquoi fallait-il qu’ils prennent tous sa gentillesse pour de la pitié ? Surtout elle, il se sentait vexé qu’elle l’interprète de la sorte après avoir partagé son quotidien pendant un bon moment, il avait toujours fait ça naturellement. Au fond, elle ne le connaissait pas si bien qu’il avait aimé le croire autrefois. Tant de déception en une seule soirée, ça faisait beaucoup pour son petit cœur fragile et il se sentait non loin du point de rupture. En se méprisant elle-même, c’était lui qu’elle blessait, il ne se l’expliquait pas, sans doute était-ce cet amour inconsidéré qu’il nourrissait encore pour elle qui parlait mais la voir dans un tel état, dans les bras d’un être aussi abjecte, le rendait malade. Elle méritait mieux, tellement mieux. Lui ? Non, là n’était plus la question et depuis longtemps. Il s’était rapidement avéré que la vie de mari attentionné et présent n’était pas faite pour lui, il aimait le sexe, les femmes, mais n’aurait pas le droit à plus, ainsi en allait la vie. On ne pouvait pas penser aux autres et à soi et contenter les deux côtés de la même manière, il avait donc pris une décision, celle de faire le bien, peu importait les conséquences sur sa vie.

Son esprit bouillonnait et même s’il ne comprenait pas où elle voulait en venir, il pouvait ressentir son agacement et sa déception. A quoi s’attendait-elle ? Qu’il la sauve d’elle-même ? Ca faisait des lustres qu’il ne faisait plus ça, il n’était plus assermenté pour ce genre de mission et avait raccroché depuis longtemps et pour dire vrai, il avait la vague impression que l’aider comme il aurait aimé le faire, risquait d’avantage de lui pourrir la vie que de véritablement arranger les choses. Alors si elle ne voulait pas de sa pitié, comme elle le disait si bien, elle n’avait plus qu’à partir, en effet, sa place n’était pas ici, plus depuis leur séparation. Toujours dos à la brunette, William pouvait sentir son attente, l’espoir qui finissait par mourir, peu à peu, viendrait un moment où elle le haïrait et alors, tout serait plus simple, oui, tellement plus simple.

Le temps qu’elle mit à réaliser qu’il ne la retiendrait pas, parut être une éternité mais elle finit par se rendre à l’évidence et disparut dans la salle de bain pour enfiler ses loques avant de passer dans le couloir rapidement. Pourquoi se trouvait-il devant la porte alors qu’un dixième de seconde plus tôt, il était assis sur une chaise de la cuisine, devant un verre de whisky. Ca n’avait aucun sens. L’indonésienne le fixa sans comprendre mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche car déjà il fondait sur elle, la plaquant contre le mur le plus proche pour lui offrir ce baiser qu’il mourrait d’envie de lui offrir depuis qu’ils avaient franchis le seuil de l’appartement, celui effacerait le goût amer de ceux des autres. L’aîné des Swan n’était pas stupide, il avait toujours su ce qu’elle faisait quand il l’avait trouvé dans cette ruelle en Indonésie et il se doutait qu’elle n’avait pas changé ses sales habitudes, il aurait juste aimé qu’elle trouve le courage de s’en sortir, sans lui. La main posée sur sa hanche et l’autre dans sa nuque, il essayait de se raisonner sans succès. Qu’était-il en train de faire ?

Son cœur battait la chamade et il manquait d’air, s’il ne s’arrêtait pas là, tout ça finirait mal, il en avait le pressentiment mais dans ce genre de situation, la raison primait rarement sur la tension, cependant, il parvint à se freiner, libérant enfin la jeune femme de son étreinte possessive et pleine de force. Il la regarda un instant, comme terrorisé de sa propre audace, ça ne lui ressemblait pas, qu’avait-elle fait de lui ? Un esclave des sentiments, un inconstant, une loque … Grand Dieu … Miséricorde … Il soupira, reculant jusqu’à se poser contre le mur en face de celui où il l’avait brutalement plaqué.


« Je suis désolé. » murmura-t-il, le regard habité par tous ces démons qui lui pourrissaient la vie depuis qu’elle n’était plus là
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyDim 29 Mar - 0:04

Remettre des vêtements qui puaient était difficile après avoir goûté à nouveau à la douceur du cocon des Swan. Luan avait l’impression que le tissu rêche abîmait sa peau et que son odeur s’imprégnait dans sa peau pour ne plus la lâcher, l’avilissant de manière irrémédiable. Elle ne savait plus réellement à quoi elle s’était attendu en le suivant jusque ici, elle aurait du se douter qu’il n’oserait jamais affronter sa sœur pour l’imposer de nouveau ici, si tant est qu’il l’ait voulu en tout premier lieu. Dés le début elle avait sentit ce lien si particulier qui unissait le frère et la sœur et elle avait craint de ne pouvoir se faire une place à côté de ce « couple ». Lorsqu’ils étaient en Indonésie, William parlait souvent d’Orquidéa, de la façon qu’il avait de s’occuper d’elle et de ce qu’il voulait pour elle. Il l’appelait chaque fois qu’il en avait l’occasion et elle avait trouvé cela mignon, regrettant qu’il n’y ait jamais eu personne pour faire la même chose avec elle.

En arrivant en Amérique elle avait du se frapper de plein fouet à l’hostilité de la jeune femme et les trésors de patience qu’elle avait déployés n’avaient servis à rien. Elle avait cru qu’elle trouverait en l’américaine une amie ou une sœur, quelqu’un avec qui partager toutes ces choses qu’elle avait toujours du garder pour elle mais la sœur de William n’avait jamais fait un pas vers elle. Pire, elle lui manifestait ouvertement son hostilité, ne perdant pas une occasion pour la rabaisser ou la railler. Le temps n’arrangeait rien et William jouait la Suisse dans le conflit, il refusait de prendre parti et surtout pour sa femme, parce qu’il avait trop peur de la réaction de la personne qui comptait plus que tout dans vie. Ecrasée par ce poids, Luan avait réagit comme elle l’avait toujours fait et avait voulut s’attirer le respect mais elle avait oublié qu’en Amérique le jeu n’était pas le même que chez elle et que les valeurs étaient différentes. Elle avait fait une monumentale erreur de calcul, qu’elle doutait de pouvoir réparer un jour.

Elle croisa son reflet dans le miroir et lui renvoya un regard las, tirant sur ses joues lisses pour distinguer des rides qui n’existaient que dans son esprit. Elle se sentait vieille, une mamie courbée par le poids du temps et surtout elle était fatiguée de se battre pour tout. Pour se faire comprendre, aimer, accepter… Elle avait l’impression d’avoir déjà vécu sa vie et usé toute son énergie vitale. Sa main glissa sur son cou, ses fines épaules puis sur son ventre plat qui ne donnerait jamais la vie. Des erreurs elle en avait déjà accumulé pas mal au cours de sa vie et elle les avaient toutes chèrement payées. Cela aussi la fatiguait, de voir que le destin ne la loupait jamais alors qu’au départ elle avait essayé de faire ce que l’on attendait d’elle et joué le jeu. C’était pour cette raison maintenant qu’elle ne faisait plus ce que l’on attendait d’elle et qu’elle se laissait engloutir par le marasme de son existence. Elle avait trop lutté contre le courant et se laissait maintenant couler.

En repartant dans l’autre sens elle croisa sur son chemin son ex-mari et elle fut surprise de le trouvé planté là devant la porte, comme s’il cherchait à l’empêcher de fuir. Bien malgré elle elle sentit son cœur rebondir dans sa poitrine et faire loopings et saltos, lui donnant le tournis, à moins que ce ne fut la façon dont il l’avait violemment plaquée contre le mur pour s’emparer de ses lèvres qui la chamboulait totalement. S’il ne l’avait pas retenue avec tant de forces, elle se serait sans doute écroulée au sol, ses jambes refusant de la porter plus longtemps. Elle avait à la fois froid et chaud, peur et envie, désir et dégoût. Parfois elle avait du mal à distinguer la vérité entre ce que William disait et ce que son regard exprimait. Les autres hommes étaient en général plus faciles à deviner mais lui représentait une véritable énigme, renforcée par le fait qu’ils ne se comprenaient pas toujours à cause de la barrière de la langue. Parfois elle tremblait rien qu’à la façon qu’il avait de la regarder, comme s’il cherchait à la transpercer de part en part avec ses yeux. Elle le détestait de li faire ça, de la rendre si faible et dépendante alors qu’elle avait toujours essayé de ne compter que sur elle. Depuis qu’elle l’avait croisé elle avait l’impression de ne plus être capable de prendre de décision sans avoir été auparavant certaine qu’il l’approuvait. Jamais elle n’aurait voulu le croiser dans ce foutu bar, et qu’il soit témoin de la scène d’horreur à laquelle elle avait le droit, encore et encore, depuis des semaines.

Elle se laissa fondre dans son étreinte, retrouvant avec bonheur le plaisir d’être touchée, non pas pour assouvir une envie mais comme mu par un besoin irrépressible. A la façon qu’il avait de la coincer dans ses bras te de dévorer ses lèvres elle avait l’impression qu’il avait attendu cet instant depuis des siècles, et que le corps avait remporté la bataille sur le mental. Elle aimait se dire qu’il avait besoin d’elle, alors même qu’elle savait que c’était faux, qu’elle savait qu’elle était la seule à avoir besoin d’un ange gardien.

Il se sépara d’elle trop tôt à son goût, instaurant immédiatement un fossé entre elle et lui et elle comprit que s’il avait cédé à ses pulsions, il le regrettait amèrement et lui faisait clairement comprendre. Perdue devant tous ces signes contradictoires, elle se mordit la lèvre puis fit la moue en constatant qu’elle avait le goût de ses lèvres sur les siennes et que cette sensation l’aspirait vers le fond.


« De quoi ? De m’avoir marié. De m’avoir embrassé ou de m’avoir mise ici encore ? » Elle secoua la tête et se détourna pour ne pas avoir à affronter son regard. Tout ce qu’elle voyait, sentait et touchait lui faisait atrocement mal et elle voulait que ça cesse. Elle détestait son corps et ses émotions.

« J’ai suivit tes yeux pour venir ici. En toi je voyais un autre moi et je voulais ça. Mais c’était faux. Je vois tout pareil. Et tu es comme tous les autres. Tu ne prends que quand tu es intéressé ou quand c’est difficile. Après tu ne veux pas être intéressé. A quoi ça servait de m’embrasser comme une femme pour me dire de partir quand même ? »

Elle le détestait de lui faire ça, de la faire espérer par des gestes et des paroles pour mieux l’éloigner après. Parce que c’était ce qu’elle voyait dans ses yeux, qu’il attendait qu’elle parte et le laisse en paix et pourtant il s’accrochait à elle à s’en faire mal, prêchant tantôt le vrai tantôt le faux, et lui renvoyant la même image d’elle qu’elle voyait dans les miroirs de la fête foraine. Elle effleura ses lèvres encore tremblantes de leur baiser puis les essuya rageusement du revers de sa main, comme pour lui signifier qu’elle ne supportait plus, ce constant jeu de cache cache.

« Tu diras à Orquidéa, je dis bonne chance dans la vie pour elle. »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyDim 29 Mar - 20:17

Aimer restait la chose la plus difficile au monde, surtout pour lui. Il ignorait quelle attitude adopter, comment réagir, d’ailleurs, depuis leur séparation, il avait soigneusement évité de penser à une possible rencontre. Que s’imaginait-il ? Qu’elle repartirait, se volatiliserait dans la nature, comme si tout ce qu’ils avaient formés, vécus, échangés, n’avait jamais existé et n’avait été qu’une partie d’un beau rêve trop court à son goût. William pouvait le nier tant qu’il le voulait, il restait un grand naïf et sentimental à ses heures perdues. Au fond, il ne faisait que de rêver du jour où leurs chemins se recroiseraient, deux âmes sœurs ne pouvaient se tenir loin l’une de l’autre pour l’éternité, c’était physiquement et logiquement impossible, du moins, lui refusait d’y croire. Seulement, maintenant que l’occasion se présentait, de mettre enfin tout à plat, d’avoir cette discussion que la colère et le dégoût l’avait empêché d’avoir, il mettait tout en œuvre pour détruire cette dernière chance qu’on lui offrait. Comment pouvait-on être aussi stupide ? Son amour pour l’autodestruction dépassait l’entendement et le rendait surtout ridicule. Qu’avait-il fait de si grave pour mériter de souffrir autant ? Que se reprochait-il tant pour ne pas oser aller de l’avant et cesser de respecter des règles imposées par une personne qui n’aurait pas dû se mêler de leur relation ?

Tout cela n’avait aucun semblant de sens, aujourd’hui, il en prenait d’avantage conscience que ce soir où il lui ferma la porte au nez. Orquidéa n’était pas sa mère et ne devait en aucun cas décider pour lui. N’était-ce pas lui l’aîné qui devait veiller sur sa petit sœur ? Sans qu’il n’y prenne garde, les rôles s’étaient subrepticement inversés et maintenant, il se retrouvait à suivre les conseils d’une gamine qui commençait à peine à vivre, que connaissait-elle des choses de l’amour ? Qu’entendait-elle aux sentiments sincères qui animaient son frère pour la première fois depuis des années ? Voyait-elle vraiment qu’il souffrait et peinait à avancer, que le temps n’était plus un allié mais un ennemi mortel et que le poids des jours alourdissait ses cernes et lui faisait prendre plusieurs années alors qu’il avait encore tant à vivre, à voir. Seulement, sans la brunette, il ne vivait plus, ne respirait plus. Même continuer pour sa sœur devenait sans intérêt. Maintenant adulte, elle semblait bien plus apte à s’occuper de sa personne que lui n’avait pu le faire et il n’avait visiblement plus grand-chose à lui apprendre, il n’était qu’une épine dans son pied, venant perturber sa vie sentimentale, comme une vengeance pour la manière avec laquelle elle avait ruiné la sienne. Tout cela n’était qu’enfantillages ridicules.

L’idée de couper le cordon lui effleurait l’esprit de plus en plus souvent ces derniers temps, ils n’étaient plus en âge de vivre ensemble, bien qu’ils fonctionnaient de la sorte depuis des années, ils ne faisaient que se piétiner et viendrait le moment où ils finiraient par se haïr. Mais ce n’était pas ce qui l’effrayait le plus. Il détestait cette relation qu’ils entretenaient et qui n’avait de fraternité, uniquement que le nom. Les Swan avaient tout d’un vieux couple, jaloux et possessif, ils ne permettaient rien à l’autre, se protégeant derrière des prétextes aussi insensés qu’infondés. Si autrefois, cela ne lui avait posé aucun problème, si passer de bons moments avec une fille quelconque à l’arrière de sa chevrolet lui suffisait amplement, il en allait autrement maintenant. Certes, il n’était pas assez bête pour aspirer à une vie normale, son existence entière était jalonnée de bizarreries en tout genre, il demandait juste un havre de paix, un endroit où il pourrait se sentir libre et leur appartement n’avait jamais été ce lieu. Pas de fille, uniquement de l’alcool et des armes et quelques produits de beauté appartenant à sa sœur, ça n’avait rien de l’idée qu’il avait pu se faire du paradis terrestre. Tout ça manquait terriblement d’exotisme.

Apparemment, l’exotisme indonésien ne semblait pas être du goût d’Or mais c’était devenu la drogue de son frère aîné et même si face à elle, après ce baiser fiévreux, il peinait encore à le reconnaitre, il ne pouvait plus se mentir. Il l’aimait comme un dingue, au point de ne plus réfléchir, bien que les fois où il se servait de sa tête, pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Mais devant les reproches qui pleuvaient, il ne trouva aucun argument à utiliser, rien de valable qui pourrait lui faire penser le contraire. Tous ses espoirs mourraient les uns après les autres. Il avait cru faire sensation, qu’elle le comprenait mieux que les autres femmes et qu’elle avait su voir en lui, quelqu’un de bien de différent. Car différent, il l’avait été avec elle. Jamais Luan n’avait fait partie de son tableau de chasse, il la voyait comme une femme et non comme un objet de plaisir mais visiblement, selon elle, c’était tout le contraire.

Le sang du pauvre américain bouillonnait dans ses veines, il voulait lui hurler qu’elle se trompait lourdement et que ce n’était certainement pas son porc immonde qui pouvait lui apprendre et lui montrer ce que pouvait être l’amour mais il se tut, ravalant son venin, persuadé que ça apaiserait tout ça mais c’était pire. Puis elle parla de sa sœur, les mots de trop, ceux qu’elle aurait dû garder tout au fond d’elle pour ne pas réveiller la bête qui ne demandait qu’à être libérée. Le regard de son ancien amant s’embrasa et son visage se transforma, sublimé par un sentiment pur et sincère, comme tout ce qui venait de lui.


« Pourquoi tu les laisses tous d’utiliser comme ça ? POURQUOI LUAN ? » fit-il en la bousculant
« Pourquoi tu as fait ça à ma sœur, pourquoi tu ne comprends pas que ça me rend malade que tu nesois plus là ? » ajouta-t-il avec la même hargne

« J’ai jamais profité de toi, JAMAIS ! Si j’ai voulu qu’on se marie, c’est parce que je t’aime. Si quelqu’un regrette, c’est toi ! Tu préfères la compagnie des autres plutôt que mon aide ! Si c’est vraiment ce que tu veux, vas y, vas retrouver cette boule de graisse qui pue ! »

Joignant le geste à la parole, il lui ouvrit la porte, espérant qu’elle prendrait la bonne décision.
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyLun 30 Mar - 10:29


La jeune indonésienne ne pouvait s’empêcher de penser que la vie en Occident obligeait les gens à vivre dans un carcan et les empêchaient de faire ce qu’ils voulaient vraiment. Lorsqu’ils étaient chez elle, William ne s’était pas posé tant de questions et pour elle les choses avaient été plus simples également parce qu’elle savait presque intuitivement répondre à ses demandes, simples au demeurant. A son amour elle n’avait qu’une seule façon de répondre mais ici, en Amérique, elle avait du composer avec un mode de vie nouveau pour elle et le regard que pouvaient porter les autres sur leur relation. Pour beaucoup, elle en était consciente, elle n’était qu’une petite arriviste qui avait profité de la naïveté du grand dadais qui lui servait de mari pour l’épouser et l’attacher à elle. Certains auraient même pu dire qu’il était son billet pour une vie meilleure mais elle ne l’avait jamais considéré de la sorte. La preuve en était qu’elle ne lui avait jamais rien réclamé, si ce n’est son attention.

Elle aurait aimé qu’Orquidéa comprenne que malgré leur différences elles voulaient toutes deux la même chose, le bonheur de William et qu’en conséquence elle ne devait pas la considérer comme une rivale mais comme la plus précieuse des alliées. Il ne serait jamais venu à l’idée de la jeune asiatique de séparer le frère et la sœur, et c’était l’une des raisons pour laquelle elle avait si facilement accepté leur cohabitation. Elle n’avait pas besoin de s’imaginer ce que c’était que de grandir sans parents, puisqu’elle avait du elle-même y faire face, et pouvait donc comprendre le lien qui unissait William à sa sœur. Elle aurait adoré partager quelque chose d’aussi fort qu’eux mais elle devait se contenter de le vivre par procuration, le cœur soulevé chaque fois que la grosse main de William tombait sur le crâne d’Orquidéa et qu’il la regardait avec tendresse et paternalité. Mais s’attarder sur ce genre de pensées ne pouvait que lui faire du mal, elle avait été éjectée de cette vie.

Elle n’avait pas vu la faille qui s’était ouverte à elle, sous la forme de ce geste désespéré du chasseur qui ne savait plus comment exprimer ce qu’il ressentait sans se trahir. Il est vrai que si elle n’avait pas été à ce point centrée sur ce qu’elle ressentait elle, elle aurait su qu’il lui suffisait de pas grand chose pour récupérer sa peluche, son gros nounours. Mais elle n’était pas plus douée que lui lorsqu’il s’agissait de sentiments et le rejet dont elle avait fait l’objet avait apposé sa marque sur elle. Rien ne semblait jouer en sa faveur pour le reconquérir, ni ce qu’elle était, ni ce qu’elle avait fait et elle ne voyait pas qu’au fond il lui aurait suffit d’ouvrir grand ses bras pour qu’il vienne s’y réfugier et que leur séparation ne soit plus que de l’histoire ancienne.

Elle fut surprise par la brusquerie de ses gestes et de ses questions et ballottée comme une vulgaire poupée de chiffon dans tous les sens, elle laissa la colère de William glisser sur elle. Elle peinait à l’admettre mais elle adorait le voir dans un tel état de fureur, jaloux des amants qu’elle avait pu avoir et bouleversé de ne pouvoir résisté à l’attraction qu’elle exerçait sur lui. Elle avait enfin le sentiment de ne plus être la seule à se noyer depuis qu’il n’était plus là et qu’elle devait avancer sans lui. De toutes les épreuves qu’elle avait vécues c’était bien celle là la plus difficile.


« Parce que sans toi je ne peux plus marcher. Je veux pas ton aide parce que c’est toi que je veux ! »

Elle avait essayé de crier mais sa voix s’était étranglée dans sa gorge et elle n’était parvenu qu’à sortir de minables pépiements de sa bouche. « Parce qu’avec eux je croyais plus facile de ne pas penser à toi… »

Avec douleur elle fixa la porte qui s’était ouverte devant elle, se rendant compte qu’elle se retrouvait de nouveau poussée vers un destin qu’elle n’avait pas choisit. Elle s’était promit petite de prendre un jour le contrôle de sa vie et de ne plus laisser personne décider pour elle mais elle se rendait compte qu’elle s’était faite avoir, de la manière la plus simple qui soit. Elle avait jeté aux oubliettes ses rêves d’indépendance, au prix de deux iris flamboyants de passion uniquement tournés vers elle. Elle en mourait elle le savait, elle se consumait déjà dans l’attente.

« Je ne veux pas y retourner. » dit-elle en se retrouvant soudain dans ses bras, pendue à son cou sans lui laisser le temps de s’esquiver. Elle pourrait l’étouffer, l’étouffer avec son amour.

« Will garde moi avec toi. Je promets d’être sage… » Ses mains glissèrent sur ses épaules, ses ongles s’accrochant à ses vêtements tandis qu’elle faisait courir ses lèvres dans son cou, sur l’arrête de sa mâchoire, sur ses joues râpeuses, le bout de son nez, ses temps ou chaque parcelle de peau nue qui s’offrait à elle et ses baisers. Elle cherchait autant à le faire céder qu’à éteindre ce besoin de lui qu’elle avait. Sans cesse elle avait cherché à retrouver son odeur, ou le souvenir de ses caresses, mais il l’avait fuit avec obstination. Même lorsqu’il l’avait embrassée, elle n’avait été capable de le retrouver et elle cherchait maintenant avec désespoir à refaire naître l’envie et le désir chez lui pour raviver le souvenir chez elle. En retrouvant ses lèvres cette fois là elle eut le sentiment d’être à nouveau face à l’homme qu’elle avait croisé dans cette ruelle et qui lui avait fait l’amour avec un empressement et une passion qu’elle n’avait jamais connue auparavant. Les mots qu’il avait gémis à son oreille, il lui semblait qu’elle les comprenaient seulement à l’instant, puisque c’était ceux qu’elle aurait voulu lui murmurer à son tour.

« Ne me laisse pas… Ne me laisse pas encore… » marmonna-t-elle avant qu’une flopée de phrases ne lui échappent en indonésien. Des propos qu’elle savaient incompréhensibles pour l’américain mais qui par la force et la ferveur avec laquelle ils étaient prononcés ne devaient pas constituer un si grand mystère que ça. Elle n’avait jamais supplié personne mais elle était prête à tout pour qu’il la reprenne avec lui et oublie son faux pas. Le pardon, c’était auprès de sa sœur qu’elle devrait l’obtenir et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour y parvenir.

« Will… »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMar 31 Mar - 0:11

La violence était sans doute l’expression la plus basse de tous les sentiments mauvais de l’homme, le moment où, la barrière de la conscience finissait par imploser sous le poids des besoins primaires et par s’exprimer d’une toute autre façon. Un homme, aussi bon pouvait-il être, avait des travers, des secrets, des parts d’ombre qu’il enfouissait avec plus ou moins d’habileté et qu’il laissait s’exprimer d’une manière propre à chaque individu. Les peintres, les poètes, les musiciens et autres artistes étaient connus pour leurs frasques, qu’il s’agisse de leur côté libertin, de leur penchant pour l’opium et toute drogue susceptible de plonger l’esprit humain dans la transcendance ou bien tout simplement des plaisirs de l’amour et de leur intérêt pour le sexe faible . Pour la plupart, ils profitaient et abusaient de tout cela sans honte, se proclamant l’élite de la race humaine, les parias d’une société conservatrice qui ne voyait en eux, que des troubles fête, des amoraux. A leurs époques, on avait jugé leur travail en s’appuyant sur leurs choix de vie mais tous se trompaient lourdement. Et si justement, leur talent, leur génie, résultait du fait qu’ils avaient, pour la plupart, compris qu’accepter d’être un être humain dans sa totalité, c’était assumer de répandre et prêcher le bien autant que l’on pouvait se sentir jubiler dans les pires situations ? Que dans cette beauté universelle, pourrissait un mal bien plus révoltant que ce qui pouvait se tramer dans les pires maisons closes de Londres et que dans ce corps putride, pourrissant au soleil, exposant de manière scandaleuse toute sa puanteur et sa ruine, brillait le sublime, avec plus de force que durant les spectacles du Moulin Rouge.

C’était le combat qui faisait rage dans l’esprit torturé du chasseur qui n’avait jamais connu le repos, ces silences durant lesquels rien ne vous traversent la tête. A la différence de bon nombre de ses congénères, il ne reniait pas la part de mal qui grandissait en son sein de jour en jour, bien au contraire, il se sentait inextricablement attiré par celle-ci alors qu’il avait eu le choix et avait pris ses propres décisions, mesurant les conséquences que tout cela impliquerait. Voilà des années qu’il avait voué sa vie aux autres, à faire le bien, se laissant aller de temps à autres à ce qui le torturait, se permettant quelques entorses à son régime uniquement constitué de bonnes actions et maintenant qu’il en dressait un bilan détaillé, il se demandait si cela en avait valu la peine. Certes, les vies sauvées pesaient lourd dans la balance mais répandre le bien n’était-il pas censé nous en apporter un peu ? Peut-être qu’il avait trop donné, au point d’oublier de se servir, au point de se lasser de cette détresse. C’était tout juste s’il cillait devant les monstruosités auxquelles il assistait, seul l’excitation provoquée par l’impatience d’un combat éminent, le sortait de sa réserve et le faisait renaître. Devenait-il un monstre que l’altruisme et la gentillesse avaient entièrement bouffé ? Se transformait-il en salopard, chassant et menant son propre combat, sans idéaux, sans étendard, juste pour la plaisir de tuer ? Tout ça, il l’ignorait, pourtant, il semblait lire une part de réponse dans le regard profond de son ancienne compagne.


« Tu ne comprends pas Luan … » répondit-il, à nouveau las, comme abimé par des années de vadrouille, d’aventures qu’il n’avait jamais vraiment réclamé

Comprendrait-elle un jour que le véritable danger, ce n’était pas elle ou même eux, mais lui. La frontière entre la folie et le génie était infiniment mince et chaque fois, il se sentait basculer du mauvais côté et toute cette histoire n’arrangeait rien. Près d’elle, il ne maîtrisait plus sa personne, il devenait un satellite de la planète Luan et même s’il adorait ça, il refusait de perdre le contrôle au point de lui faire mal à nouveau. La naïveté n’avait jamais fait parti de ses prédispositions et il savait parfaitement, que le simple fait de parler de parler de se remettre ensemble, était de la folie pure et furieuse. Si une voix lui murmurait de foncer, sa réserve habituelle, celle-là même le maintenant à flot et lui évitant des débordements inutiles, lui susurrait de ne pas se fier à son joli minois et à ses belles paroles, elle avait tout du vice et de la perversion et Bon dieu de merde, il adorait ça.

Son petit bout de paradis, sa douce torture, la raison de sa damnation, c’était elle. Comment une femme aussi petite et fragile pouvait avoir autant d’influence sur une force de la nature comme lui, ça le dépassait ? Il n’était pourtant pas homme à se laisser facilement embobiner, bien au contraire, il avait toujours maintenu les rênes de sa vie avec fermeté et ne se laissait jamais distraire par des futilités quand il ne le fallait pas et voilà qu’elle débarquait, sortant de nulle part et le suppliait de la reprendre. Ses entrailles se déchirèrent et il eut envie de vomir le peu qu’il était parvenu à avaler, cette douleur si vive lui faisait tourner la tête, sûrement était-ce ce qu’on appelait l’amour. Enfouir tout ça avait été choisir la facilité, il le savait mais maintenant qu’elle se serrait contre lui, avec force, pour ne pas le voir fuir à nouveau, tout remontait à la surface, comme si le mal devait être expié et d’une seule et unique façon : la faute !

Leurs lèvres se trouvèrent sans effort et sa réticence s’envola alors qu’elle se collait d’avantage à son corps, rendant le moment pire que si elle avait pris la perche qu’il lui avait tendu, si elle avait décidé de partir, tout aurait été beaucoup plus simple, tellement … Sans vraiment réfléchir, il allongea le bras et ferma la porte avant de refermer son étreinte autour des frêles épaules de la jeune femme. En dépit de l’odeur immonde de ses vêtements, son doux parfum venait lui chatouiller les narines, réveillant son désir, comme cette fois où il l’avait rencontré dans la ruelle ,tout chez elle avait été crée pour tenter et beaucoup s’était déjà brûlé les ailes dans ses draps, lui n’avait pas non plus échappé à la triste règle des séries et pourtant, il en redemandait, comme s’il commettait un suicide prémédité. Tout ceci n’avait pas plus de sens que le reste de son existence, alors à quoi bon s’encombrer de questions éthiques et subsidiaires ?


« Avant que quoi que ce soit ne se passe, promets-moi de ne plus voir d’autres hommes ! »

Certes, il n’était pas le mieux placé pour donner des conseils sur l’art et les rudiments de la fidélité mais elle, elle lui appartenait, c’était SA femme, SON trésor que lui SEUL pouvait toucher, caresser et aimer, il était peut-être gentil mais certainement pas con et il refusait tout ce qu’elle pouvait lui offrir si cela n’était que l’histoire d’une nuit. Ses excuses, il n’en voulait pas, elles ne changeraient pas le passé, il voulait juste qu’elle comprenne qu’il ne jouait pas et que cette fois, il ne laisserait rien passer, peu importait les causes.

« Tu ne peux pas faire ça ! Tu ne peux pas te donner pour manger, tu es américaine et tu peux travailler où tu veux mais s’il-te-plait, cesses de faire ça ! » insista-t-il alors que son regard déshabillait déjà la jeune femme

« Eloignes toi un peu de moi, j’arrive pas à penser et à parler quand tu me… »

Ses mains posées sur son torse le rendaient fou et à cet instant, il aurait pu lui arracher ses vêtements d’une simple pensée, il aurait pu la plaquer contre le mur et lui faire l’amour comme jamais mais au lieu de cela, il chercha désespérément de l’air, pour continuer. En vain, déjà, elle revenait à la charge, consciente sans doute, que continuer cette conversation le ramènerait tôt ou tard à ses principes débiles et qu’elle perdrait tout, une fois encore.
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyDim 5 Avr - 1:34

Elle le sentait se battre. Il ruait comme un cheval fou pour repousser ses sentiments et la repousser elle. Ses lèvres étaient scellées et pendant un moment elle crut qu’il ne céderait pas et elle se pressa d’avantage contre lui. De chaque fibres de son corps, elle essayait de lui transmettre cette passion qu’elle avait pour lui et ce quelque chose de si unique qui leur appartenait et qu’il ne pouvait nier même s’il le voulait. La raideur de ses muscles, son front plissé, ses mains inertes étaient autant d’indices du combat intérieur qu’il était en train de se livrer et dont elle devenait peu à peu le maître. Elle savait qu’il était un homme profondément bon mais elle sentait aussi que chez lui quelque chose de mauvais sommeillait, qui n’attendait qu’à être réveillé et elle se sentait capable de maîtriser cette bête. Elle savait que renier cette partie de lui devait le faire souffrir, comme lorsqu’elle avait essayé d’étouffer ses sentiments dans les bras d’autres. On pouvait essayer de se cacher de la vérité pendant longtemps, elle finissait toujours par vous rattraper et généralement le retour était violent et douloureux, presque destructeur. Quand enfin elle sentit ses mains s’enfoncer dans ces épaules, et qu’il l’entoura de ses bras musclés, la soulevant presque de terre pour l’embrasser à loisir, elle sut qu’il avait accepté une partie de cette violence et qu’elle finirait par briser sa si solide carapace mais qu’il n’en avait pas encore conscience.$

Il brisa leur étreinte trop tôt à son goût et elle chercha de nouveau à atteindre ses lèvres avec la ferveur d’une droguée alors qu’il la maintenant solidement par les épaules, imprimant toute sa force à son corps. Elle aimait sentir sa jalousie imploser en elle, comme elle adorait ce sentiment d’extrême jouissance rien qu’à l’idée de lui appartenir et qu’il le fasse comprendre avec autant de véhémence. Elle voyait dans ses yeux briller cette lueur de possessivité folle et au lieu de l’effrayer elle ne faisait qu’augmenter le désir qu’elle avait à son égard. Elle mourrait d’envie qu’il la fasse sienne à nouveau et pleinement et que son odeur soit si fortement imprégnée dans sa peau que plus personne n’ose la toucher, jamais.


« Je promets… » dit-elle alors que ses doigts se crispaient sur le tissu de sa chemise et qu’elle se mordait la lèvre, troublée par l’intensité de son regard. Elle n’avait pas simplement l’impression qu’il pouvait la voir à travers les bouts de tissus crasseux qu’elle se traînait mais qu’il était en train de la mettre à nue, comme s’il devinait tout ce qu’elle avait pu faire ou dire. Elle avait cette impression qu’il la connaissait par cœur et que bien qu’ils ne parlent pas totalement la même langue et aient grandis dans deux univers différents il était capable de deviner ses faiblesses, ses forces et les moindres de ses aspirations. Elle était persuadée qu’il n’y aurait personne d’autre qui serait capable de l’accepter telle qu’elle était réellement, bourrée de défauts et de vices, et qu’il était le seul à pouvoir la regarder en face en sachant ce qu’elle était. La preuve en était qu’ils bouillonnait de désir pour elle alors qu’elle aurait très bien pu tuer sa sœur.

Elle fit glisser ses mains de ses pectoraux à ses épaules, noua ses bras autour de sa nuque en écrasant sa poitrine sur son torse aussi massif que celui d’un buffle. Sous sa peau elle sentit son cœur palpiter et les battements du sien réagirent en conséquence, pompant l’air qu’il y avait dans ses poumons. Rien qu’au son de sa voix elle était persuadée d’avoir déjà gagné la bataille et elle en profita pour le titiller, lui donnant assez pour qu’il en veuille plus mais rien de suffisant pour qu’il ait le courage de se détacher d’elle. Quand il essaya de prendre la parole de nouveau, elle posa ses iris incandescents sur lui et le repoussa, ses deux mains à plat sur sa poitrine. Avec défi, elle esquissa une moue déçue, comme vexée qu’il se sente obligé de parler dans un tel moment.


« D’accord… » Elle s’écarta de lui de quelques pas, se soustrayant à son attraction et d’un geste souple retira les loques qui lui servait de vêtement. Puis sans lui accorder d’avantage d’invitation, elle longea le corridor, sa silhouette gracile se dessinant avec délicatesse dans la pénombre, pour aller jusque dans la chambre. Elle s’assit sur le grand lit, et n’eut que quelques secondes à attendre avant qu’il ne la rejoigne. Lorsqu’elle vit sa silhouette se dans le cadre de la porte, elle retint son souffle, submergée par l’émotion que sa simple présence pouvait susciter. Elle avait tout de suite sut qu’avec lui les choses seraient différentes mais elle ne pensait pas qu’elles pourraient prendre un tel tournant. Ce premier matin qu’ils avaient passé ensemble elle avait cherché en vain de mettre des mots sur ses sentiments mais elle s’était vite rendue compte que l’exercice était inutile. Il n’y avait rien qui pouvait qualifier son géant au cœur de guimauve.

Il tomba à genoux face à elle et chercha ses lèvres et elle lui répondit immédiatement en enroulant ses jambes fines autour de ses hanches. Ses doigts glissèrent sur les boutons de sa chemise et sans détacher ses lèvres des siennes elle lui retira, retrouvant avec délice le contact de sa peau. Sous la fine pulpe de ses doigts, elle percevait les fines irrégularités provoquées par ses cicatrices, autant de souvenirs de ces combats dont il ne disait pas un mot. Deux d’entre elles étaient plutôt impressionnantes puisqu’elles occupaient une bonne partie de son dos et leur forme n’était pas commune. Elle fit glisser sa main le long de sa colonne vertébrale, profitant du fait qu’il soit en train de suçoter la peau de sa nuque, puis elle s’attarda sur ces marques qui pour elle étaient comme le récit de sa vie. Elle était persuadée que tous ses secrets étaient dissimulés dans les plis autour de ses yeux, la force de ses épaules, dans la douceur de ses mains et la couleur si particulière de ses prunelles. Mêmes ses lèvres avec leur moue boudeuse, recelaient de mystères.


« C’est moi tes ailes maintenant… » souffla-t-elle après avoir déposé un baiser aussi léger qu’une plume sur ses lèvres. « Sans moi tu ne pourras plus voler… »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyDim 5 Avr - 22:53

Non, non, non ! Pourquoi fallait-il que tout lui échappe toujours ? Où se trouvait son erreur ? Pouvait-il encore la réparer et si c’était effectivement le cas, en avait-il réellement envie ? Ressentait-il encore le besoin de se débarrasser d’elle, de l’unique chose qui le rattachait au bonheur et au monde des êtres humains, ces personnes capables de ressentir, ce qui ne lui arrivait plus depuis des semaines. Comme des milliers d’hommes avant lui, il avait bradé le nécessaire pour le superflu, pensant ainsi, se faciliter la vie et réduire les possibilités de déception, au lieu de cela, il s’était transformé en immense déception à lui tout seul. Capable de briser le cœur de tous ceux qu’il aimait avec une rapidité et une adresse hors pair. Malgré son physique de prince charmant, William n’en avait jamais été un et même si tout le monde s’accordait à dire qu’il était un brave garçon, il n’en restait pas moins un immense salaud avec les femmes qu’il avait toujours manipulé à sa guise. Le grand blond avait toujours voué une haine féroce à la gente féminine sans véritablement comprendre pourquoi, sans doute en voulait-il à sa mère de les avoir mis au monde, lui et sa petite sœur, pour finalement les abandonner à l’aube de leurs vies, peut-être était-ce tout simplement cette faiblesse qu’il ne supportait pas, elles étaient le sexe faible et quoi qu’elles fassent, il leur fallait toujours quelqu’un pour veiller sur elles.

Contrairement à ce qu’on pouvait croire, chacun de ses actes n’était pas systématiquement guidé par la pitié et l’envie de bien faire et il lui arriva souvent de profiter de la situation à son avantage, finissant dans le lit d’une victime sans avoir eu à forcer la porte et c’est justement ce qui éveillait tout son mépris. Une vraie femme devait se faire désirer, prier et attendre et non pas se donner comme la première traînée du coin. Implicitement, il avait tenté de le faire comprendre à sa cadette, de lui inculquer certaines valeurs qui feraient la différence entre elle et les autres mais celle-ci ne semblait rien avoir compris et agissait à l’opposé, fricotant avec des monstres qu’elle prétendait aimer, ça dépassait l’entendement et principalement la compréhension du jeune homme. Ce qu’il ne comprenait pas plus c’était ce besoin irrépressible de Luan qui le secouait dès qu’il pensait à elle. L’indonésienne incarnait pourtant tout ce qu’il haïssait au plus haut point et il l’aimait éperdument, au point de se perdre sur le chemin de la bonté, au point de laisser sa raison de côté et de lui permettre de le posséder, comme s’il était un terrain conquis.

Ce petit bout de femme le menait par le bout du nez et ce depuis leur rencontre, avec une intelligence incroyable, elle avait déchiffrer son mécanisme et pouvait faire de lui ce qu’elle voulait, ses seuls obstacles étant de faibles convictions et l’amour qu’il portait à sa petite sœur, le reste volait en éclats dès qu’elle le décidait. Pour la première fois de sa vie, il passait du prédateur à la proie, consentant comme un fou le serait et même demandeur de sa petite fessée. Où était passé le mâle ? Sûrement perdu dans les limbes de sa conscience. Comme un homme parfaitement dressé, il la suivit jusqu’à la chambre, non plus guidé par sa tête mais par ce qui se trouvait en dessous de sa ceinture. Il pouvait bien affirmer ce qu’il voulait, il restait un homme, en proie aux plus vils désirs et besoins et si on savait comment le convaincre, il finissait par céder. La brunette avait donc visé juste et ne sembla pas surprise de le retrouver là, agenouillé face à elle, comme un gentil automate. Avec autant de patience, il l’autorisa à lui retirer sa chemise, mettant à nu des blessures dont il refusait catégoriquement de parler, se montrant tel qu’il était vraiment, sans artifice, sans fard, juste lui, un déchu, un damné. Et même s’il connaissait les risques et les conséquences pour elle, il l’aurait fait, pour elle, il aurait accepté de vendre son âme, ne serait-ce que pour profiter une fois encore de la chaleur de ses baisers, de la douceur de ses caresses et de l’ardeur de ses étreintes.


« J’ai jamais eu besoin d’ailes. » fit-il avec un drôle de sourire tandis que ses grandes mains se posaient sur ses cuisses, remontant lentement jusqu’à ce qu’il décide de l’allonger, grimpant sur le lit, les mains de chaque côté de la tête de la jeune femme, lui offrant une vue imprenable sur chaque détail de sa musculature.

« Je vais te confier un secret… » chuchota-t-il près de son oreille avant de lui mordiller

Son corps était en ébullition, ses mains s’égaraient partout où elles le pouvaient, incapables de se détacher de la peau de Luan. Agrippant un pan de son t-shirt, il le réduisit en charpie, posant un regard plein d’envie sur ce qu’il avait sous les yeux, sa langue humecta ses lèvres étirées en un sourire de prédateur avant qu’il ne se penche à nouveau sur la jeune femme, le regard pétillant de quelque chose d’indéfinissable.


« Je n’ai jamais fait parti des gentils et je crois que c’est pour ça que tu m’aimes autant ! » affirma le jeune homme, visiblement sûr de lui.

Sans attendre sa réponse, il plongea le visage dans sa nuque, apposant la marque de ses dents sur sa peau caramel tandis qu’il agrippait son sein, il voulait l’imprégner de son odeur, que son empreinte soit sur elle, pour que tous sachent qu’elle n’appartenait qu’à lui et rien qu’à lui. Décidé à la rendre folle, il fit glisser sa langue sur sa peau, suçotant et embrassant tout ce qui se trouvait sur son passage jusqu’à atteindre le temple du plaisir et la faire se tendre de désir. Entre ses mains, elle n’était qu’un jouet dont il faisait ce qu’il voulait, il n’y avait plus rien, pas de passé, de présent ou de futur, juste eux, elle gémissant son prénom alors qu’il lui infligeait la plus délicieuse des tortures. Les autres avaient-ils eu le droit au même traitement ? Leur faisait-elle l’honneur d’hurler leur prénom en affirmant que ce qu’ils faisaient été terriblement bon ? Il venait tout juste de retrouver ses lèvres quand il comprit qu’il ne pourrait pas aller plus loin, pas maintenant et surtout pas après les autres. Presque dégoûté de ce qu’il venait de faire, il finit par ne plus pouvoir répondre à ses baisers et se laissa tomber sur le côté du lit, son pantalon étant soudain à la bonne taille.


« Je crois que c’est pas pour ce soir. » marmonna-t-il en posant une main sur ses yeux, reprenant soudain le poids du monde sur les épaules
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyLun 6 Avr - 23:50

Le contrôle qu’elle avait sur lui n’était qu’illusoire. S’il avait fallu nommer un gagnant sur les deux cela aurait bel et bien été lui. L’influence qu’elle pouvait avoir sur lui, était négligeable face à celle qu’il pouvait avoir sur elle et ce pour une raison simple, Luan n’avait jamais connu de quelconque attachement. Depuis toute petite, elle n’avait jamais eu de référant, de personne sur laquelle se reposer et elle avait du se construire seule. Elle avait toujours fixé ses propres règles et joué selon ses principes mais depuis qu’elle connaissait William elle avait du complètement bouleversé son mode de fonctionnement. Alors qu’elle avait toujours suivit les routes qui lui semblaient destinées sans montrer la moindre hésitation, aujourd’hui elle trébuchait et le doute s’était insinué en elle. Elle n’avançait plus seule mais devait prendre en compte l’américain dans chacune de ses décisions. Elle avait d’abord été effrayée par un tel constat et puis elle s’y était doucement fait. Maintenant elle adorait ce goût de dépendance qui lui était rattaché et elle avait été profondément troublée lorsqu’il l’avait brusquement écartée de sa vie et qu’elle s’était à nouveau retrouvée seule. 24 ans à ne penser qu’à soi, une année commune et elle ne pouvait penser par elle-même. Pis, elle en avait peur, comme elle avait peur de tout ce que cet état de fait induisait. Il y avait pire que d’être seul, c’était être seul à nouveau.

Il avait raison les ailes ce n’était pas lui qui en avait besoin mais elle. Elle avait besoin de se sentir appartenir à quelque chose, à quelqu’un et elle était prête à renoncer à pas mal de choses pour ça. Elle l’avait d’ailleurs déjà fait en quittant l’Indonésie. Non qu’elle possédait beaucoup de choses, mais elle avait laissé de côté tout ce qu’elle connaissait, tout ce qui lui était acquis pour se lancer dans l’inconnu. Ce courage lui venait uniquement de son mari, elle aurait sans doute abandonner l’idée d’embrasser une nouvelle vie si elle ne l’avait pas rencontré et elle aurait continuer à mener la même existence vide et sans but. Parce que même si elle ignorait encore ce que sa présence ici pouvait signifier, elle savait qu’elle n’était pas due au hasard et qu’elle trouverait un jour la réponse à toutes ses interrogations.

Elle plongea son regard dans le sien, et un sourire s’épanouit sur ses lèvres, miroir de celui qu’arborait le jeune homme. Elle frissonna alors que la chaleur de ses mains se propageait à ses cuisses, puis au reste de son corps à une vitesse telle qu’elle lui coupa le souffle. Elle renversa sa tête en arrière, ses cheveux cascadant dans son dos, alors qu’elle fermait les yeux et goûtait au plaisir de le retrouver. En quelques secondes à peine les rôles venaient de s’inverser et il avait reprit le contrôle de la situation, contrôle que Luan lui laissait sans crainte. Lorsqu’elle ouvrit à nouveau les yeux, il était penché au dessus d’elle, la rendant presque folle rien que par le spectacle qu’il offrait. Elle se demandait s’il avait assez de recul et de lucidité pour se rendre compte de l’homme qu’il était à cet instant, mais elle n’eut pas besoin de le demander puisqu’il venait d’étaler la vérité toute crue. Il avait raison quand il disait qu’elle ne l’aimait pas gentil. Elle avait une préférence pour son côté sombre, son regard ombrageux et cette violence latente qui ne cherchait qu’à imploser. Elle ne connaissait qu’une partie de ses secrets mais elle se doutait qu’il cachait bien plus encore et elle attendait avec impatience le jour où il voudrait bien se dévoiler à elle.

En attendant il semblait plus occupé par l’idée de lui faire perdre la tête que de continuer à parler et c’est avec une soumission feinte qu’elle subit ses attaques. D’aussi loin qu’elle se souvienne elle aurait été incapable de nommer un autre homme en dehors de lui qui lui avait apporté du plaisir. Elle avait été sincèrement bouleversée par leur première nuit et leurs étreintes suivantes n’avaient fait qu’augmenter sa perplexité jusqu’à ce qu’elle se décide à accepter ce qu’il lui donnait. Pour elle le sexe avait toujours été une corvée ou un moyen d’obtenir ce qu’elle voulait et rien de plus. Avec William elle avait apprit que ces gestes avaient une signification, qu’elle pouvait en retirer du plaisir et qu’il pouvait en résulter quelque chose de beau. Lorsqu’il s’agitait en elle, elle avait réellement l’impression d’être unique et il l’était pour elle aussi. De son mieux elle essayait de lui répondre mais il lui retira très vite tout possibilité de se mouvoir, la poussant à se tordre dans tous les sens et à agripper les draps pour ne pas hurler, bien que cette fois ils soient seuls et qu’elle n’ait pas de soucis à se faire en ce qui concernait les nuisances sonores. Un voile de sueur recouvrait sa nuque et le bas de son ventre quand il vint de nouveau à la recherche de ses lèvres et elle enroula ses bras autour de sa nuque dans un premier temps pour intensifier leur baiser avant de laisser ses mains partir dans une exploration gourmande. Elle fut surprise quand le désir le quitta soudainement et elle se redressa pour se mettre assise dans le lit alors qu’il se laissait tomber à ce qui lui semblait être des kilomètres d’elle.


« Pardon je ne pense qu’à moi… » susurra-t-elle en venant se coller à lui, ne comprenant pas l’origine du problème et ne voulant surtout pas le vexer.

Elle s’installa à cheval sur lui et agrippa ses poignets pour pouvoir soutenir son regard. Un long frémissement la saisit alors qu’elle se confrontait à la trace de désir qui brillait dans ses prunelles et à ce quelque chose d’autre d’indéfinissable qui venait ternir l’émeraude de ses yeux. Elle le trouvait extraordinairement craquant lorsqu’il adoptait son attitude sérieuse, aimant le pli que formaient ses lèvres pulpeuses et le muscle qui tressaillait sous sa joue, sans réellement savoir ce qui la rendait aussi dingue. Surtout qu’elle avait beau se faire la réflexion maintenant, mais elle adorait chacune de ses attitudes et de ses mimiques.


« Tu me dis quand je brûle… » souffla-t-il contre sa nuque juste avant d’y déposer ses lèvres. Elle n’obtint qu’une faible réaction et décida de poursuivre d’avantage son exploration. Sous ses doigts la fermeté de ses muscles, la douceur de sa peau, son grain si parfait, lui donnait l’impression qu’elle caressait de la soie. Pour s’en amuser, elle frotta sa joue contre la sienne, rien que pour entendre sa barbe crisser contre sa peau. Parfois elle préférait le simple fait d’être dans ses bras et de répondre à ses baisers, que l’acte en lui-même et elle l’avait souvent conduit au bord de la crise cardiaque en flirtant avec ses limites. Il la prenait alors avec une telle passion qu’il lui coupait le souffle et c’était exactement ce qu’elle voulait, elle ne voulait plus que le ressentir lui. Elle mordilla son téton et cette fois son manque de réaction fit naître de l’inquiétude en elle et elle chercha à nouveau son regard. D’habitude il ne pouvait pas lui résister et là il semblait que quoi qu’elle fasse il ne réagissait pas.

« William ça ne va pas ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMer 8 Avr - 17:28

Malgré les rideaux fermés, un fin rayon de soleil était parvenu à se faufiler dans la chambre pour chatouiller le visage de Will. D’énormes cernes donnaient un air sévère à son visage si doux habituellement et sa barbe de plusieurs semaines n’arrangeaient rien. En partant pour le Wisconsin, il ne s’était pas attendu à y rester autant de temps et à traquer cette chose sans parvenir à mettre la main dessus. Cela avait toujours été la partie de la chasse qu’il détestait, l’attente, pour le reste, il maîtrisait à peu près mais la patience ne faisait pas partie de ses nombreuses qualités et ça le rendait dingue de ne pouvoir boucler tout ça en quelques jours. C’était tout juste s’il dormait, passant ses journées à recueillir des informations auprès des habitants quand il ne voyageait pas pour changer de ville, suivant les traces que cette abomination laissait derrière elle. Mais la nuit précédente, il s’était retrouvée face à elle, ce monstre de poil et de bave, le dominant de plusieurs mètres et pourtant, quand il se précipita sur lui, il ne ressentit pas une seule once de peur, comme s’il s’agissait là de son devoir, comme un businessman va au bureau tous les jours, lui, c’était son job, tuer ces monstres que le commun des mortels pensés appartenir qu’aux contes. Cependant, dès que l’adrénaline retombait, ce sentiment pernicieux apparaissait, une sorte de solitude mêlée à l’angoisse qu’il ne maîtrisait que trop mal. Sa solution n’avait rien de révolutionnaire mais avait le mérite d’être efficace, il s’engouffrait dans le premier bar venu et s’enivrait jusqu’à tenir à peine debout et se trouvait une poule avec qui il tenterait de combler cette absence qu’avait laissé sa femme, s’arrangeant toujours pour qu’elle ne lui ressemble rien, brune, blonde, rousse, grande, énorme poitrine et un brin vulgaire, il n’en demandait pas d’avantage.

Cette nuit, alors qu’il tombait de fatigue, il avait ramassé cette fille qui faisait de l’autostop, tout d’abord dans l’idée de la déposer dans la prochaine station de bus avant qu’il ne s’aperçoive qu’elle lui faisait de l’œil, il n’en fallut pas plus pour le décider à faire un détour par sa chambre d’hôtel qu’il lui fit visiter avec un plaisir non feint. Seulement, le matin, il finissait toujours par regretter d’avoir pensé avec autre chose que sa tête, comme s’il était encore lié à l’indonésienne en dépit de leur séparation et du fait qu’il n’avait que quelques nouvelles par ci par là des personnes qu’il connaissait. Ca le rendait dingue dès qu’on lui glissait quelques mots à propos des personnes qui partageaient sa vie, peut-être parce qu’il savait qu’ils ne la mériteraient jamais. Gêné par la lumière vive, il poussa un gémissement avant d’enterrer sa tête sous sa tête d’oreiller, bien décidé à dormir encore deux ou trois jours minimum, pas de chance, ce fut ce moment que choisit la jolie blondinette pour se coller à lui, visiblement décidée à commencer le prochain round. N’étant pas du matin, il la repoussa brusquement, pour qui se prenait-elle ? Habituellement, elles s’arrangeaient pour disparaitre au petit matin, mais elle, campait ici, sans doute en pensant qu’ils resteraient ensemble, se marieraient et auraient beaucoup d’enfants. Bordel de merde ! Quelle poisse !


« Hey, inutile d’être désagréable ! » fit-elle visiblement vexée
« Qu’est-ce que tu fais encore là ? » marmonna-t-il les sourcils froncés en se redressant
« Je pensais que… Enfin après cette nuit… » bredouilla la pauvre jeune femme ce qui le fit éclater de rire
« Que quoi ? Que j’allais te ramener chez moi et qu’on allait vivre ensemble ? Mais tu rêves ! Comment quelqu’un de sensé peut s’imaginer faire sa vie avec un type qui la ramasse sur le bord de la route ! » affirma-t-il moqueur
« T’as raison, je me suis trompée. » s’emporta-t-elle en se levant du lit et en se rhabillant « Je croyais que tu étais différent des autres, que tu étais un type gentil mais t’es pire qu’eux, t’es qu’un sale enfoiré ! J’espère que tu crèveras dans ta merde, pauvre con! »

Déjà la porte claquait alors que le bruit de ses bottes résonnait sur le gravier devant le motel miteux dans lequel il s’était réfugié. Fixant la porte avec un brin de désespoir, il se passa une main sur le visage.

« L’histoire de ma vie. » murmura-t-il en se levant pour aller prendre une douche, plus du tout d’humeur à dormir


***


Il aurait aimé que tout soit différent, qu’ils ne se soient jamais quittés et qu’ils aient pu s’aimer en dépit des difficultés mais leur vie n’avait rien d’un conte de fées et le fossé les séparant s’agrandissait de minutes en minutes. S’il trouvait normal d’avoir, pour sa part, des aventures par ci par là, justifiant cela par sa nature d’hommes et son appétit sexuel, il ne comprenait pas son besoin à elle de se donner à tous ces gras du bide et autres crasseux, si encore ils avaient eu un minimum de tenu, s’ils avaient été un tant soit peu civilisés mais non, elle ramassait les pires spécimens, comme si ça la rassurait , un peu comme si elle se sentait parmi les siens. La simple idée de l’imaginer dans le même lit que celui qu’il avait envoyé au tapis lui donnait une nausée incroyable, il ne tenait pas particulièrement à passer après ça, qui savait quelles maladies il lui avait refilé, qui savait s’il avait été le seul et si elle ne lui avait pas servi de terrain de jeu pour lui et ses amis. Autant que ça éveillait sa pitié, il sentait la jalousie éteindre tout désir et attiser sa haine. Cet anneau qu’il lui avait offert ne signifiait donc rien pour elle ?

Visiblement loin de se douter de la source du problème, elle grimpa sur lui, prête à mettre tout en œuvre pour réveiller en lui ce qui était mort depuis un sacré bout de temps. Elle eut beau caresser et mordiller, il n’y eut aucune réaction chez lui, malgré l’envie qu’il pouvait ressentir, cela restait insuffisant face aux images produites par son imagination sans doute trop débordante. A cet instant, il la détestait de lui avoir fait ça, de l’avoir rendu si faible au point que quoi qu’elle puisse faire, il se sentait touché et blessé dans son âme, il était son esclave même s’il tentait de se persuader du contraire et ses chaînes étaient invisibles, leurs alliances n’était qu’une partie visible de l’iceberg. Un dilemme cornélien le secoua, la perdre à nouveau ou bien se forcer à faire ce qui le dégoûter, avec l’espoir fou que cette fois, cela pourrait durer, fonctionner, même si sa sœur n’apportait pas son consentement. En proie aux pires doutes, il finit par regarder la brunette dans les yeux, caressant sa joue avant de la faire basculer à côté de lui pour la serrer dans ses bras.


« Je crois que je ne suis pas encore prêt pour ça. » murmura-t-il à son oreille en déposant un baiser sur sa joue, la serrant d’avantage contre lui, soufflant son haleine tiède dans sa nuque

« Ne m’en veux pas s’il te plait, tu sais que je t’aime. »

Les fois où il avouait ses sentiments se faisaient rares et il savait que ce serait un des seuls arguments capables de la retenir près de lui car si elle partait, il mourrait une fois encore et qui sait s’il aurait, cette fois, la force de se relever.
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyVen 10 Avr - 11:32

En règle générale Luan se trouvait plutôt douée pour deviner les besoins de son amant. William avait ce visage qu’on aurait dit encore façonné par l’enfance qui le rendait transparent. Chacune de ses pensées se gravaient sur ses traits et c’était sans doute cette faculté à s’ouvrir aux autres qui lui avait permit de gagner l’adhésion de la jeune indonésienne aussi rapidement et pleinement. Elle savait qu’il possédait des côtés sombres, tout comme sa patience et sa gentillesse envers elle était quasi-illimitée, et c’était justement cette connaissance de lui qui la laissait sans crainte. Elle n’avait jamais eu peur qu’il perde la tête et se mette à la frapper, parce qu’elle voyait bien dans son regard qu’il en était incapable. Seulement ce soir ses prunelles étaient recouvertes d’un voile sombre, empêchant la jeune femme d’y plonger et de retrouver ses repères. Elle se retrouvait là, son désir inassouvi au creux de ses reins, et son envie de lui montrer à quel point il avait pu lui manquer gâchée. Sa passivité était presque une insulte à elle et à ses sentiments. Elle aurait voulu hurler, tant la frustration et ce dégoût qu’elle avait d’elle étaient grands mais il lui suffit d’un saut dans la sauvagerie de son regard, et un simple effleurement de sa part pour ramener le calme en elle.

Le souffle suspendu, elle essayait de devinait ce que cachaient ses nouvelles rides aux coins de sa bouche quand la caresse se fit plus précise et l’obligea à fermer les yeux pour mieux ressentir la chaleur de sa paume contre sa peau. Il aurait fallut qu’on lui explique pourquoi elle ressentait tant de choses en sa présence et pourquoi c’était lui alors qu’ils ne venaient même pas du même monde. Ils n’étaient pas de ces couples liés par l’idéologie, pour eux c’était quelque chose de beaucoup plus animal et abstrait. S’il avait le malheur de se lancer dans de grands discours, pour peu que le débit de sa voix soit trop rapide et qu’il avale la moitié de ses mots comme beaucoup d’américains, elle ne le comprenait pas mais il suffisait qu’il la touche, il lui suffisait de sentir la force de son corps contre le sien pour être convaincue qu’il était la seule chose qu’il lui fallut. C’était dans ses tripes, gravées dans sa chair, inscrit dans chaque pore de sa peau, le moteur de son existence. Il remplissait tout l’espace qu’il y avait en elle.

Elle laissa échapper un cri strident qui avait des accents d’éclat de rire quand il la fit basculer dans les airs, pour retrouver immédiatement son calme une fois emprisonnée dans la chaleur de ses bras. Elle frissonnait, mais plus de froid ni de honte, mais de ce bonheur intense qu’il faisait bouillonner en vagues dans son organisme. Elle posa sa main sur sa joue, pour l’obliger à soutenir son regard quand il lui dit l’aimer, comme si les accents sincères de sa voix ne suffisaient pas à la convaincre et qu’elle avait besoin d’une preuve supplémentaire de son amour. Elle resta ainsi longtemps à le fixer, silencieuse, à le décrypter de nouveau. Il lui arrivait souvent de l’observer quand il se croyait seul ou qu’il dormait, c’était un spectacle dont elle ne se lassait jamais et pas seulement parce qu’il était beau mais parce qu’elle était encore étonnée qu’il puisse être à elle. Elle ne s’était jamais plainte de la vie qu’elle avait eu, n’avait jamais chercher non plus à en changer mais depuis qu’elle était avec lui elle voulait être quelqu’un de meilleur, avoir de la valeur. Elle savait qu’elle s’était trompée en couchant avec tous ces hommes, mais loin de lui elle avait perdu toute volonté de se battre.


« Je ne suis pas colère. Je t’aime. » souffla-t-elle après avoir posé son front contre le sien et mêlé leur souffle. Elle embrassa ses lèvres avec légèreté et son petit nez se plissa alors que l’hilarité la gagnait et gonflait ses poumons d’un souffle. Oui ils s’aimaient et à cet instant elle était intimement persuadée que rien ne pourrait plus venir les séparer. Elle ne voyait pas comment deux personnes qui s’étaient choisies pouvaient s’éloigner l’une de l’autre par la suite. Leur séparation n’avait été qu’un égarement passager et ils disposaient maintenant de tout le temps qu’ils souhaitaient pour s’aimer encore et apprendre à se comprendre. Arriverait un jour où elle comprendrait parfaitement tout ce qu’il avait murmuré à son oreille la nuit de leur rencontre.

Elle s’endormit dans le creux de ses bras, pour se réveiller quelques heures plus tard, le ventre tordu par la faim. En Indonésie elle se serait aussitôt préparer une infusion pour tromper son corps et lui donner l’illusion qu’il était plein mais ici elle avait découvert quelque chose de fantastique, le frigo. Ayant vécu pauvrement toute sa vie elle aurait pu en s’installant en Amérique devenir profondément matérielle mais les choses comme la télé ou les beaux bijoux ne l’intéressait pas outre mesure. Son royaume était devenu la cuisine des Swan, et elle s’était acharnée à comprendre le mécanisme du four et les étranges inscriptions des livres de recette. Souvent elle devait se diriger à tâtons pour trouver les ingrédients, et comparer les mots qu’elle lisait lettre à lettre pour être certaine de ne pas mettre du sel à la place du sucre. William n’était jamais gêné par ses expériences sauvages et il l’avait félicitée à de nombreuses reprises pour ses plats. D’autres fois ils avaient du se tenir les côtés tant ils riaient devant l'abjection de ce qui bouillait dans les cocottes. S’il lui offrait un nouvel ustensile, elle avait le besoin de l’utiliser aussitôt et de le gaver jusqu’à ce qu’il cri pitié. Pour elle il n’y avait rien de plus important qu’un estomac bien plein.

Elle se redressa dans le lit, en prenant soin de ne pas le réveiller et observa sa silhouette se détacher dans l’obscurité. Il semblait serein, ce qui la rasséréna, puisqu’il arrivait qu’il s’agite dans son sommeil et murmure des choses qu’elle ne comprenait pas toujours, des choses qui lui glaçait le sang sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle joua quelques secondes avec l’épi qui s’était formé sur le sommet de son crâne puis abandonna son jeu pour glisser sa main sous le matelas et en retirer une petite bourse de fabrication artisanale, elle enfila une de ses chemises au passage puis pénétra le sanctuaire interdit, la chambre d’Orquidéa, pour y récupérer la même bourse. Dans le frigo elle trouva un bol de cuisses de poulet, q’elle prit avec elle jusque dans la salle de bain où elle récupéra la brosse et le rasoir du frère et de la sœur. La bouche pleine, elle sortit tout un tas d’ingrédients et d’ustensiles sur la table de la cuisine et dans une marmite elle en fit cuire une partie, sans oublier d’y ajouter poils et cheveux. Cela faisait longtemps qu’elle était partie et elle craignait que les talismans qu’elle avait préparés n’aient plus aucun effet. Or elle ne pouvait laisser Will sans protection, en particulier avec toutes ces expéditions dans lesquelles il se lançait. Quand elle n’eut plus besoin d’ajouter d’ingrédients à son mélange elle s’installa sur une chaise, le bol de cuisses de poulet sur les genoux, et elle en avala une partie goulûment, cherchant à tout prix à faire taire son estomac qui grondait.

Elle ne l’entendit pas se lever, et se retrouva coincée quand sa silhouette se dessina dans l’entrebâillement de la porte.
« Faim ? Tu veux que je prépare quelque chose ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptySam 11 Avr - 23:36

Comme il aurait aimé que ce simple « je t’aime » le transcende comme il l’aurait fait autrefois, cependant, trop de choses obstruaient son jugement, si bien qu’il ne savait plus quoi penser. Etait-elle sincère ou voulait-elle uniquement récupérer un toit au-dessus de sa tête et une situation stable, désirait-elle le reconquérir parce qu’elle le voyait comme l’homme de sa vie ou juste parce qu’il était le con de service, un pigeon qu’elle plumerait sans doute comme elle avait plumé les autres. Dans son esprit se rencontrait ce qu’il pouvait penser et connaître d’elle, ce temps passé à ses côtés, plein de rires, de câlins et d’étreintes torrides et tout ce qu’il avait pu entendre de la bouche des chasseurs qui l’avaient croisé durant ces mois de séparation, les rumeurs courraient vite, surtout quand elle concernait quelqu’un de proche d’un des leurs. Si la solidarité n’était pas quelque chose de visible au premier abord, le milieu n’en restait pas moins fermé et on tenait à protéger certains secrets, une femme, quelle qu’elle soit, était donc un danger potentiel et même après qu’elle soit passée entre les mains d’un de leurs collègues, ils la gardaient à l’œil, pour qui, pourquoi ? On ne savait pas vraiment, sorte d’étrange tradition et puis, ils étaient pires que des vieilles commères de quartier. Ca avait jasé dès qu’il avait ramené Luan, tous avaient louché dans son décolleté et maté son derrière affolant, rêvant certainement de la foutre dans leur lit crasseux, mais ils ne s’étaient pas gênés pour y aller de leur commentaire. Et maintenant, à l’image de ces abrutis écervelés, il doutait de la seule personne qu’il aimait véritablement. Elle avait tout quitté pour lui et la seule façon qu’il avait trouvé pour la remercier avait été de la chasser, il ne la méritait pas.

S’endormir avec de telles idées en tête relevait de l’exploit, pourtant, il s’agissait de son quotidien, tout se mélangeait dans sa vie, il n’existait aucune barrière entre sa vie intime, sentimentale et son travail, si bien qu’il avait appris à faire abstraction de tout pour trouver la paix. Au début, les nuits étaient courtes, voire inexistantes et après avoir frôlé la mort, il relativisa, essayant de se faire à l’idée qu’il existait bel et bien des choses sur lesquelles on ne pouvait avoir le contrôle et qui tuait sans vergogne de pauvres innocents à tour de bras. Certes, le sort pouvait le désigner, sans doute parce qu’il le défiait un peu trop souvent, mais jusqu’à présent, cela n’était pas arrivé et il dormait sur ses deux oreilles sous lesquelles se cachaient un revolver chargé et une lame en argent. Détendu mais certainement pas inconscient. Où qu’il soit et peu importait en compagnie de qui, il ne se désarmait jamais, ne faisant confiance à personne, vos amis de la veille devenaient vos ennemis du jour et il ne tenait pas à avoir de mauvaises surprises. C’est sans doute la raison pour laquelle il évitait de copiner de trop avec les gens de sa profession et les autres de manière générale, son univers se contentant de sa sœur et autrefois de sa femme, bien qu’il adore la compagnie de Jason, il s’agissait là d’une question de précaution et de sécurité. Car ce qui le touchait lui pouvait parfaitement détruire sa sœur et ça, il ne le tolérerait pas !

Ce fut en sursaut et en sueur qu’il se réveilla, c’était devenu systématique depuis qu’il chassait, il dormait peu et était hanté perpétuellement par les créatures qu’il traquait et tuait et ce en dépit de ses efforts pour ne pas y penser. Le fait qu’il parvienne à s’endormir n’évitait pas les cauchemars et autres délires dans lesquels son esprit l’embarquait et qui le terrorisaient. Il n’en parlait jamais, de peur qu’on le prenne pour un froussard, mais il lui arrivait souvent de dormir la lumière allumée, sa sœur pensait qu’il s’assoupissait en oubliant de l’éteindre mais non, la réalité était toute autre, il craignait ce que pouvait recéler son placard ou le dessous de son lit. Au cours de sa carrière, il en avait tellement vu qu’il savait que rien n’était impossible et qu’un jour, on viendrait le chercher. Il n’était qu’un homme après tout. S’épongeant le front du plat de la main, il scruta un moment la chambre plongée dans l’obscurité, le cœur battant à tout rompre, sa main glissant sous son oreiller pour se saisir de l’arme qu’il cachait là. Il avait déjà oublié la présence de l’indonésienne et le bruit dans la cuisine l’alarma et l’obligea à se lever, déjà, il ne se souciait plus de ce qu’il pouvait y avoir dans sa propre chambre.

Avançant à pas de loup dans le couloir, il mit son arme en joue, aussi silencieusement que possible avant d’atterrir sur le seuil, l’arme braquée dans le vide et l’air immensément stupide en boxer, le visage et le corps en sueur et les lèvres blêmes. Soulagé, il baissa son arme, manquant d’éclater de rire mais il se contenta d’un sourire en coin avant de tirer la chaise et de s’y installer, constatant qu’elle paraissait incroyablement nerveuse. Quel crétin, ils venaient à peine de se retrouver et il ne trouvait pas mieux que de la menacer de son arme, pas de doute, comme retrouvailles, on faisait mieux. Seulement on ne pouvait le blâmer de sa paranoïa.


« Non, je veux juste un verre de whisky. » fit-il en posant son arme sur la table, devant lui

C’était sa seule nourriture depuis quelques temps, sa sœur ne cessait de lui répétait qu’il buvait trop et que viendrait un moment où il en serait malade, il ne cherchait même pas à discuter dans ce genre de situation, il savait qu’elle avait raison, tout comme elle ignorait qu’il en avait besoin pour éteindre le malaise qui l’étreignait chaque fois qu’il prenait conscience que ce qui l’animait véritablement, c’était la peur. Se passant une main sur le visage rapidement, sa main descendit sur son torse sur lequel brillait un objet circulaire : son alliance. Il la tritura un temps, jouant avec, avant de la laisser retomber.


« Tu pourrais me passer les céréales et le lait aussi s’il-te-plait. » demanda-t-il avec sa bouille de gosse

Son autre lubie, se nourrir exclusivement de flocons d’avoine et de lait, ça ne faisait que remplir les besoins principaux et il ne refusait jamais un steak frites mais après des rêves pareils, il ne se sentait jamais en mesure d’avaler des trucs trop consistants.


« Tu fais cuire quelque chose ?’ s’enquit-il en fronçant le nez
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyLun 13 Avr - 0:09

Ce n’était pas tant l’arme qui effrayait Luan, mais le fait qu’elle soit pointée sur elle. Depuis qu’elle connaissait William, elle s’était habituée à ses drôles de manies, dont celle d’emmener des armes avec lui partout où il allait et elle ne s’étonnait plus lorsque ses doigts partis en escapade frôlaient la froideur du métal. Mais jamais, non jamais, il ne s’était montré menaçant envers elle de quelque façon que ce soit et ce simple geste lui donnait l’impression que quelque chose s’était brisé entre-eux. Qui visait-il ? Qui donc était censé se trouver au bout de son canon ? Etait-ce cette catin à laquelle il avait vaguement fait allusion et qu’il faisait semblant de n’avoir découvert qu’aujourd’hui, comme s’il avait oublié que ce qui les avaient d’abord rapprochés c’était un besoin stupide de ne plus penser et de se comporter comme des bâtes, laissant l’instinct parler plutôt que le reste. Elle ne se leurrait pas, personne n’ avait jamais été soufflé par son incroyable personnalité et ce n’était pas la première chose qu’on remarquait chez elle.

Mais alors pourquoi n’avait-il pas réagit comme tous les autres ? Profité d’elle pour la laisser par la suite. Parce qu’il avait fait quelque chose de dangereux en lui passant la bague au doigt et en la ramenant ici. Il lui avait laissé croire qu’elle avait de l’importance et qu’elle pouvait elle aussi faire partie de ces personnes que l’on peut aimer. Elle s’était soudain sentie destinée à quelque chose de plus grand et sa petite hutte en Indonésie était devenu trop étroite pour ce nouveau elle qu’il était en train de forger à coup de regards tendres et de murmures lâchés dans le feu de l’action. En liant son destin il lui avait fait une promesse, celle de ne plus jamais la laisser seule et pourtant c’était ce qu’il avait fait. Il l’avait laissée seule avec la colère de sa sœur, seule avec son désespoir dan
s cette ville puant le goudron et seul face à tous ces désirs qu’elle ne se serait jamais cru éprouvé.

« Oui. » fit-elle en haussant les épaules, comme si cette simple réponse tombait sous le sens. Il y avait une marmite, du feu en dessous, quelque chose cuisait bien.

Mue par l’habitude elle alla fouiller dans un placard pour en ressortir le plus gros bol de céréales de l’appartement et y verser une généreuse rasade de flocons qu’elle inonda de lait frais sous le regard inquisiteur du jeune homme. Elle ne fit pas un geste pour lui servir un verre d’alcool comme il l’avait mentionné, parce qu’elle n’aimait pas lorsqu’il buvait. Il y avait cette lueur dans ses yeux à chaque fois qu’il cherchait à noyer ses pensées dans l’alcool qui lui donnait des frissons parce qu’elle avait le sentiment de le perdre au profit de quelque chose contre lequel il avait lutté trop longtemps et seul et auquel il ne pouvait plus résister. Il revenait chaque fois plus sombre de ses chasses, plus abîmé également, et elle ne pouvait s’empêcher de croire qu’il courrait après sa propre perte.


« Voilà pour toi… » fit-elle en posant le bol sur la table devant lui mais sans lui laisser l’occasion d’y goûter elle enroula ses bras autour de sa nuque et prit place sur ses genoux.

« Je suis désolée si je t’ai mis debout. Je voulais pas te réveiller mais j’avais très faim. Comme mon ventre qui faisait du tonnerre. » Elle caressa ses joues, puis sa nuque, effaçant par la même occasion les traces de sueur qui perlaient sur sa peau. Quand elle embrassa sa lèvre supérieure, elle y sentit le goût de la peur, et son estomac se contracta violemment. Elle se demandait ce qui pouvait tant effrayé ce grand gaillard qui semblait insensible à tout. Ses doigts glissèrent sur sa tempe et elle suivit la ligne inquiète de ses sourcils.

« Tes yeux sont noirs comme si tu étais… » Elle fit claquer sa langue, agacée. « Les mots sont durs pour moi des fois mais je peux écouter quand même. Tu sais que je ne… que ma bouche ne dit pas de méchancetés contre toi. Avec moi tu peux être comme tu veux parce que je t’aime de toutes les façons. » Ses doigts jouèrent sur les muscles de ses épaules, glissèrent jusqu’à son torse pour s’enrouler autour de sa chaîne. « J’ai eu peur de ne plus être ta femme. Tu m’as manqué tous les jours des nuits c’était horrible… Je me demandais qui allait soigner tes blessures. Je suis contente d’être revenue. » Elle esquissa un sourire tendre, tandis qu’elle passait ses doigts dans les touffes hirsutes de ses cheveux, retrouvant avec plaisir toutes ces petites choses qu’elle avait toujours adoré chez lui, comme la rébellion tenace de son système capillaire chaque fois qu’il allait se coucher, et la ténacité dont il faisait preuve chaque matin pour y remettre de l’ordre. Il était bel homme et comme tout énergumène conscient de ses avantages, il en prenait soin, sans se rendre compte qu’une belle gueule ne faisait pas une personne et que ce qui l’attirait chez lui était d’avantage une succession de petites choses ou un tout que cette moue séductrice dont il aimait se parer.

« Si tu veux je fais pour toi du… » Elle articula ensuite un série de sons dont il ne dut pas comprendre le sens. « C’est bon et c’est pour chasser les mauvais esprits de la tête. La bonne nourriture c’est toujours bon contre les soucis. Ou je fais massage, pour tes muscles tout durs. Ce que tu veux Will pour te faire plaisir. Je veux prendre… attention de toi. Non soin… » se corrigea-t-elle toute seule, comme si c’était l’unique notion qui ait réellement un sens pour elle dans sa langue. Et réellement c’était la seule chose qui était importante pour elle à cet instant, elle voulait qu’il se sente à nouveau bien auprès d’elle, assez pour se sentir capable de l’aimer comme au premier jour, comme si leur séparation n’avait jamais eu lieu et qu’il ne l’avait jamais vue au bras d’un autre. Elle ne trouvait rien de plus humiliant, surtout en sachant qu’elle lui appartenait toute entière, et ce à la seconde même où leurs regards s’étaient croisés.

« … de toi… » souffla-t-elle en frottant son nez contre le sien.
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyMar 14 Avr - 21:44

Il y’a des choses qui ne se partagent pas, peu importe la personne et le degré d’intimité que vous pouvez partager avec elle, il reste toujours une infime partie de votre jardin secret que vous voulez conserver tel quel, comme si l’irruption d’une autre personne, venant piétiner vos fleurs risquait de vous tuer. Seulement, le problème avec William, c’est qu’il gardait tout pour lui, partageant uniquement ses sentiments quand il le fallait et se contentant d’être imperméable le reste du temps, seul son regard trahissait une vive agitation chez lui. Lorsque celui-ci devenait ombrageux et sombre c’est qu’il n’était pas particulièrement enclin à la discussion et quelques fois, quand cela s’accompagnait d’un froncement de sourcils, mieux valait le laisser en paix et ne pas lui parler. De toute façon, qui aurait pu être intéressé par ce qui se tramait dans son subconscient ? Personne, il était lui-même effrayé par ce qu’il pouvait voir, ce qui constituait son quotidien, devenant presque paranoïaque et incapable d’accorder sa confiance à qui que ce soit alors il préférait ne mêler personne d’autre à la confidence, pour ne pas lui pourrir la vie comme il gâchait la sienne, pour ne pas qu’elle soit alors envahie de cauchemars et de monstres bien réels. Cette peur viscérale qui l’animait constamment était le résultat de son travail et il ne souhaitait aucunement la voir briller dans le regard de la femme qu’il aimait, il voulait qu’elle garde une part de naïveté, comme une grande partie de l’humanité, il ne voulait pas être celui qui lui annoncerait que le paradis n’existait que pour les imbéciles et que l’Enfer et les démons, l’emporteraient toujours.

La foi ? Ca faisait des années qu’il l’avait perdu, sans doute un peu avant ses ailes ou bien en même temps, cette période restait incroyablement floue dans son esprit, comme si tout ce beau monde avait refusé qu’il se souvienne de quoi que ce soit, sorte de punition pour les avoir sciemment quittés. Il ne pouvait pas leur en vouloir, après tout, n’importe qui aurait jugé son comportement stupide et irréfléchi, quel individu normalement constitué pouvait désirer à tout prix quitter le paradis ? Mais le fils Swan n’avait jamais été quelqu’un de normal mais plutôt de dérangé, élever sa petite sœur l’avait endurci et il ne comprenait pas pourquoi, après avoir laissé mourir ses parents, on leur avait offert une place de choix, sorte de compensation pour un don douloureux. La pitié, même s’il l’offrait à la première personne dans le besoin, il ne la supportait plus quand elle lui était destinée. Aujourd’hui, il comprenait enfin qui il était, entrouvrant des portes qu’il aurait préféré garder closes. Savoir qu’on n’appartenait pas au monde de la lumière, des anges et de Dieu, était une chose mais apprendre qu’on avait bien des choses en commun avec ces démons qu’on tuait, en était une autre. Il demeurerait une ombres parmi les ombres, un fou parmi les siens et son chemin après la vie était tout tracé, on l’enverrait à coups de pieds au cul dans le seul endroit taillé pour accueillir une bête telle que lui : L’Enfer.

L’alcool avait du bon quand les cauchemars se multipliaient et qu’ils devenaient si insupportables qu’il en aurait hurlé. Il n’avait rien d’un ivrogne et ne buvait pas par plaisir si on exceptait de ces bières devant un match de football américain quand il avait le temps de se poser plus de cinq minutes. Le reste ? Il ne s’agissait que d’une sorte de remède pour oublier. Peu adepte de la magie, il préférait ne pas toucher à ce qu’il ne maîtrisait pas, de peur de déclencher des catastrophes et d’empirer le phénomène. Si bien qu’il y avait des bouteilles d’alcool un peu partout et si le frigo se retrouvait vide quelques fois, c’était bien la seule chose qu’il n’oubliait pas d’acheter, sans parler de ses céréales et de son lait. Derrière ses 26 ans, il avait parfois tout d’un gosse qui avait grandi trop vite, conservant néanmoins ses habitudes, bonnes comme mauvaises.

Particulièrement déçue quand il ne vit pas le verre de whisky devant lui, il s’apprêta à se servir lui-même, se souvenant de ce que disait autrefois sa mère « Nous ne sommes jamais mieux servis que par nous-mêmes. ». Mais il n’en eut pas l’occasion, déjà, l’indonésienne s’installait sur ses genoux, laissant son doux parfum l’enivrer jusqu’à ce que son besoin d’alcool passe au second plan et qu’il ne voit plus qu’elle. S’il l’avait choisi plutôt qu’une autre ce n’était pas à cause de ses talents d’amante ou de son physique de déesse, non, c’était juste parce qu’elle savait observer et ne parlait pas à tort et à travers pour ne rien dire, elle ne l’abrutissait jamais et c’est ce qu’il aimait chez elle, ce petit côté apaisant qui l’éloignait de ce monde de violence qu’il connaissait. Un vague sourire s’ébaucha alors qu’elle s’excusait de l’avoir réveillé avant de l’embrasser, malheureusement, cela ne fut pas suffisant pour le dérider totalement et la chape de plomb qui s’était, un bref instant, soulevée de ses épaules, y retomba avec plus de force.


« Tu t’inquiètes trop Luan, et surtout pour moi, je suis assez grand pour prendre soin de moi, j’ai toujours fait comme ça et regardes, je suis encore entier. » claironna-t-il en essayant de faire bonne figure mais il savait qu’elle le connaissait bien mieux qu’il ne voulait l’admettre

Le voir débouler à moitié à poil et avec son arme pointée sur elle avait dû sérieusement la perturber et la voilà qui se posait tout un tas de questions pénibles et auxquelles il n’avait aucunement envie de répondre. Son regard sombre et son attitude distante devaient l’alarmer mais il ne comptait aucunement parler de ça, avec elle ou quelqu’un d’autre, ses problèmes ne regardaient que lui. Il caressa lentement sa cuisse nue, les yeux dans le vague pour finalement reporter son attention sur elle, il n’avait pas vraiment fait attention à tout ce qu’elle avait pu dire mais une chose semblait claire dans son esprit, il ne voulait rien de tout ça, juste un verre et à la limite un massage mais rien de plus. Venant frotter sa joue râpeuse contre la sienne, il la serra avec plus de force contre son torse avant de chercher ses lèvres et de l’embrasser à pleine bouche. Quand il faillit en tomber à cause du manque d’air, il lâcha prise et la fit se lever pour pouvoir bouger comme il le souhaitait. Immédiatement, il se dirigea vers le placard d’où il en tira une bouteille et un verre à whisky pour venir se rasseoir là où il était quelques minutes plus tôt, il prit soin de la faire s’installer sur ses genoux avant de tremper ses lèvres dans son verre.


« J’ai juste besoin que tu sois là, ça me suffit. » marmonna-t-il en lui décrochant son plus beau sourire

« Tu sais que je vais devoir en parler à Or’ et je… Te prendre un appartement en ville me semble plus sage, j’ai pas envie de me fâcher avec elle, déjà qu’en ce moment, nos rapports sont difficiles. C’est à cause de cette chose qu’elle fréquente. » ajouta-t-il avec dégoût
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyJeu 16 Avr - 21:52

Entier. Quelle définition donnait-il à ce mot ? Parce que s’il y avait bien une chose dont l’indonésienne était certaine c’était que William était tout sauf entier, sinon il n’aurait pas trouvé refuge dans ses bras dans le plus infâme des bouges. Et qu’il ait recourt à un tel mensonge l’effrayait car il semblait être à la dimension de l’horreur qu’il devait recouvrir et que pour une fois elle n’avait pas envie de jouer l’ignorante. Elle connaissait tout un tas de choses de son mari, leurs six mois passés collés l’un à l’autre en Indonésie les avaient aidés à bâtir une intimité bien plus solide que celle de nombreux autres couples, mais il lui manquait toujours des éléments essentiels sur lui. Pour faire simple, elle savait qu’il adorait sa sœur et qu’il était prêt à n’importe quoi pour elle mais d’aussi loin qu’elle se souvenait elle était incapable de donner un moment où il s’était réellement confié sur ses sentiments par rapport à Orquidéa ou qu’il avait daigné lui faire part d’une anecdote les concernant tous les deux. Parfois elle se disait que s’il elle en avait connu un peu plus sur la jeune femme et que celle-ci avait apprit des choses sur elle aussi leurs rapports seraient plus cordiaux mais elle se ravisait toujours en pensant que rien chez elle ne poussait réellement à l’admiration.

Elle posa son regard clair sur lui et esquissa un bref sourire, bien qu’elle soit peu encline à la plaisanterie sur le moment et qu’elle attende au fond qu’il trouve sa patience suffisamment méritante pour enfin oser se confier à elle. Elle ne savait pas ce que pouvait signifier le mariage ici, ni même de là où elle venait pour être honnête, et elle s’était fabriquée sa propre définition, basée sur son expérience avec lui. Elle avait fini par penser qu’elle était la personne qui pouvait voir des furoncles pousser sur ses fesses sans en rougir et qu’il n’aurait jamais honte d’elle si ses cuisses venaient à doubler de volume. Etre proche de quelqu’un c’était ça. Voir tous ses défauts, les petites imperfections de sa peau, ses mauvaises petites habitudes et tout ces petits travers et en faire quelqu’un chose de bien et de beau. Le fait qu’il ronfle n’était pas un problème pour elle, parce qu’elle s’endormait avec ce bruit de fond qui lui chatouillait l’oreille, certaine qu’elle se trouvait en sécurité. Et lorsqu’elle se réveillait les lendemains matins, la peau moite à force de s’être collée à lui, elle avait le sentiment d’être la personne la plus heureuse au monde.

Son attention se reporta sur sa main qui effleurait sa cuisse et elle se demanda ce qu’elles cachaient, ce qu’elles avaient bien pu faire de si répréhensible pour qu’il ne veuille même pas lui en parler mais elle choisit ne pas insister sur le sujet, préférant qu’il choisisse lui-même le moment où il voudrait se confier. Au lieu de ça elle ricana lorsqu’il fit riper sa joue contre la sienne et elle sentit sa poitrine sur le point d’imploser quand il la pressa si fort dans ses bras qu’elle pouvait percevoir les battements de son cœur à travers sa propre cage thoracique. Elle avait tellement cherché cette sensation, certaine qu’elle pouvait encore respirer sans lui, se perdant dans des paradis artificiels aussi trompeurs que des papillons aux ailes multicolores. Cette sensation elle avait cru la toucher du bout des doigts mais alors qu’il l’embrassait avec passion, faisant fondre toutes ses angoisses, elle se rendit compte que toute bataille serait vaine. Il était le seul qui soit capable de la retourner de cette façon.

Lentement elle inspira une goulée d’air, faisant entrer de l’air frais dans ses poumons brûlants en une lente torture et elle se leva comme un automate sous sa direction. Une pointe de déception lui traversa les chairs quand elle le vit récupérer une bouteille. Jamais elle ne s’était sentie aussi impuissante devant le mal qui le rongeait et elle finissait par se demander s’il ne s’était pas passé quelque chose de grave pendant qu’elle était absente, quelque chose qui l’aurait blessé moralement. Elle s’installa de nouveau sur ses genoux comme une geisha docile, et s’apprêta à enrouler ses bras autour de sa nuque quand elle se stoppa, interdite et troublée par la contradiction de ses propos. Elle ne pouvait pas à la fois être là pour lui et vivre ailleurs, c’était un concept qui lui restait étranger.


« Quelle chose ? » demanda-t-elle en pivotant sur elle-même pour lui tourner le dos et s’appuyer contre son torse. Dans un même geste elle avait récupéré le bol de céréales et posé ses pieds sur le rebord de la table, dévoilant ses jambes fines et musclées. Elle ne pouvait pas le voir, ni le regarder dans les yeux alors qu’il la chassait une seconde fois de l’appartement, la condamnant à la tristesse et à la misère. Peu importe cet appartement qu’il faisait pencher dans la balance, il y aurait toujours cette distance qui s’installerait entre-eux et qui ne ferait que dissoudre le lien qui les unissaient. Elle n’était pas assez sotte pour croire qu’il s’était serré la ceinture pendant tout ce temps, ni qu’une histoire pouvait résister à la fois à la distance et à l’infidélité. Elle essaya d’avaler une cuillerée de céréales mais il lui sembla qu’elles restaient collées à son palais et que le lait avait tourné dans le bol, alors qu’elle venait à peine d’ouvrir la bouteille. Grimaçant elle posa le bol en équilibre sur son ventre et tenta de calquer sa respiration sur celle de son amant mais sans réel succès. Son cœur s’affolait dans sa poitrine, faisait des bons et des loopings, se révoltant contre l’idée même de partir. Elle se fichait bien des histoires d’Orquidéa, tout ce qu’elle voulait c’était gagner un peu de temps.

« Je pourrais parler avec. Pour lui dire que je suis excusée. » marmonna-t-elle en faisant tourner la cuillère avec lenteur dans le bol.

« Will je veux pas partir c’était trop horrible. Et je peux pas être là si je suis là-bas-loin. Je veux pas tu te fâches avec elle mais si je pars ça va encore me rattraper. Ca va être là… »
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyVen 17 Avr - 21:39

Il ne souhaitait en aucun cas la voir loin de lui, bien au contraire, le problème se situait à un tout autre niveau. Il ne tenait pas à se disputer avec sa sœur, surtout pas en ce moment, alors qu’elle vivait une relation avec une abomination et où chaque phrase qu’il prononçait, était, selon elle, une agression envers cette chose qu’elle appelait petit ami. Certes, c’était lâche, mais William était William et sa sœur, quoi qu’elle fasse ou dise, demeurerait et ce jusqu’à la fin de ses jours , la prunelle de ses yeux, il ne voulait pas la perdre et s’évertuait à tout faire pour lui faire plaisir et lui rendre la vie facile. Tout comme Luan, il la savait inquiète lorsqu’il partait trop longtemps et revenait en miettes, être la sœur d’un chasseur n’avait strictement rien d’une partie de plaisir, bien au contraire et il comprenait aisément qu’il devait faire quelques petits compromis s’il voulait qu’elle ne déraille pas totalement. Cependant, depuis qu’elle fréquentait ce sale type, elle ne se souciait plus du tout de son avis, de ses opinions et de ses conseils qu’elle trouvait déplacés désormais et le pauvre bougre commençait à se dire qu’il avait peut-être bradé sa vie d’homme marié un peu trop vite et pour quelqu’un qui ne se soucierait plus de lui une fois qu’elle ferait sa vie. Même si ça lui faisait mal de l’admettre, on ne pouvait décemment pas nier l’évidence, comme un abruti, il avait défendu sa sœur sans véritablement s’inquiéter de comprendre toute l’histoire et le résultat était là : Orquidéa lui tournait le dos, ou presque, pour une saloperie de vampire. Lui qui avait tout donné pour elle, chaque parcelle de son existence était vouée à sa petite sœur et elle ne trouvait rien de mieux que de lui cracher au visage pour tous ces sacrifices faits. Triste vie.

Le bras enroulé autour de sa femme modèle réduit, il essayait vainement d’oublier ces vieilles histoires de famille et toutes les blessures que ça réveillait mais la vérité c’était qu’il regrettait toute cette histoire et ne trouvait aucune façon convenable de s’excuser de son comportement. Il ne souhaitait pas la mettre hors de sa vie comme il put le faire autrefois, il désirait uniquement son bien et la mettre à l’écart de l’orage qui se préparait. Le fils Swan, malgré ce que tous pouvaient penser, n’avait rien d’un sombre crétin et il savait parfaitement que lorsque sa sœur apprendrait pour lui et sa femme, cela risquait de péter, il voulait juste éviter qu’elles se retrouvent nez à nez et que ça se termine en combat de lionnes. Le crêpage de chignon ce n’était pas son truc et il les aimait trop toutes les deux pour supporter de les voir se battre comme des chiffonnières pour des problèmes qui n’existaient pas ou juste dans l’imagination débordante de sa cadette. Elle qui semblait prête à tout pour garder son grand dadais de frère rien que pour elle n’avait cependant, pas pensé à lui garder une place dans cette nouvelle vie qu’elle se construisait c’étai à se demander quelle place il occupait dans son cœur, si tant est qu’elle en ait possédé un, un jour.


« Ce serait trop long à long à t’expliquer et je ne sais pas si tu comprendrais mais pour faire court, c’est un monstre. » fit-il en grimaçant avant de finir son verre et de le reposer en le faisant claquer sur la table en chêne

Cela faisait à peine quelques heures qu’elle avait débarquée de nouveau dans sa vie et voilà qu’elle parvenait, inconsciemment ou volontairement peut-être, à le monter contre sa sœur et à lui donner envie de tout foutre en l’air juste pour la suivre. Si cela n’avait tenu qu’à lui, il y aurait eu longtemps qu’il aurait mis les voiles, quitter ce trou à rats et tracer sa voie, loin d’ici, de ces monstres, de toutes ces merdes qui peuplaient les villes, les égouts et les endroits désaffectés. Seulement, il s’était fait une raison, tout d’abord pour Or’ puis parce qu’il n’avait jamais été bon à rien, sa petite notoriété dans le milieu lui plaisait assez, sorti de ça, il n’était rien, il n’était personne et ce n’était pas grâce à sa belle gueule qu’il deviendrait, subitement, intelligent et polytechnicien. Si seulement on lui avait offert une chance de devenir un autre … Quelques fois, il souhaitait pouvoir recommencer sa vie, rencontrer Luan pour une autre raison qu’une chasse, lui demander de l’épouser parce qu’ils auraient entretenus une longue relation et non pour pouvoir la garder près de lui. Dans ce monde là, il avait encore des parents, dans ce monde là, il n’était plus un monstre mais un homme comme les autres. Doux rêve que celui-ci. Mais sa rédemption, il ne l’aurait jamais.


« Elle refusera de t’écouter, pour elle, tu es déjà morte. » avoua-t-il, soudain mal à l’aise

Or haïssait toutes ces filles avec lesquelles elle avait pu voir son frère, si au départ, il ignorait si c’était à cause de leur physique, de leur intelligence ou bien tout simplement de la place qu’elles occupaient dans sa vie, désormais, il avait la réponse et il trouvait ça aussi puéril que mignon. Néanmoins, il restait conscient que cela ne pouvait plus durer, leur relation, loin d’être incestueuse, restait pour le moins malsaine et c’était le moment qu’ils prennent tous les deux leur envol et coupent le cordon qui les liait.


« Pas si je pars avec toi. » dit-il avec sérieux en nichant son visage dans sa nuque
« Ce sera notre chez nous ! Laisses moi juste le temps de lui annoncer et de la préparer, en attendant, tu y resteras et tu prépareras tout ce qu’il faut. Enfin, je ne te force à rien. Après tout, on est censé être séparés. » ajouta-t-il en s’éloignant d’elle, comme brûlé au fer rouge

« Je ne veux pas que tu te crois obligée ou quoi que ce soit mais je veux que tu comprennes que je m’aide en même temps. Ca fait un moment que je pense à partir et c’est l’occasion parfaite ! »
Revenir en haut Aller en bas
Luan Madee

Luan Madee


Féminin
Nombre de messages : 71
Age : 38
•• LOCALISATION; : Nowhere
•• MOOD; : Creepy
•• MUSIC; : Skynny Love - BON IVER
•• : God took my soul [Luan] 2sb35g4
•• CAMPS; : Sorciers
•• CITATION : A venir
•• POWERS; : Elémentalisme _ Contrôle partiel de l'élément terre
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue50 / 10050 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 17/03/2009

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptySam 18 Avr - 20:53

Monstre. Ce mot pouvait avoir plusieurs significations. Il y avait les personnes qui de part un physique disgracieux étaient rejetés par la société, parce qu’ils ne rentraient pas dans les normes qu’elle imposait et rappelait aux autres que la perfection n’existait pas et qu’ils n’étaient pas très différent d’eux, à la différence près que leur défaut à eux ne se voyait pas. Ceux-là Luan les aimaient, parce qu’elle les trouvaient bien souvent plus humains que le commun des mortels et plus faciles à aimer également. Et puis il y avaient ceux dont la noirceur de l’âme était telle qu’ils auraient pu faire pourrir n’importe quoi, rien qu’en restant à côté. C’était ceux qu’elle craignait le plus, parce qu’ils étaient assez malins pour dissimuler au regard des autres leur véritable nature et qu’ils frappaient au moment où l’on s’y attendait le moins. Elle ne savait pas trop à quelle catégorie appartenait l’homme qui partageait maintenant la vie d’Orquidéa mais elle espérait de toutes ses forces que ce soit la première. Elle craignait pour la vie de la jeune femme, la dernière chose qu’elle lui souhaitait était de vivre une vie comme la sienne. Plongée dans ses réflexions, elle esquissa un vague regard en direction de la marmite qui bouillait toujours et se dit qu’elle avait bien fait de se mettre à sa préparation. Elle cherchait même une potion qui serait plus efficace et qui garantirait la protection de la jeune femme, en particulier quand son frère serait absent. Le mieux aurait été qu’elle accepte un talisman dont Luan avait le secret mais la jeune indonésienne imaginait déjà la tête de sa belle sœur si elle venait à lui en offrir un.

« Des fois j’aimerais comprendre… » souffla-t-elle vaguement. Elle éprouvait un brin de déception à l’idée qu’il ne la juge pas assez bien pour entrer dans la confidence mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était sa faute et qu’il essayait de protéger sa sœur. Les événements ne jouaient pas réellement en sa faveur et elle se doutait qu’elle n’aurait pas de chance de prouver ses bonnes intentions parce que son mode de fonctionnement était intrinsèquement différent de celui de la famille Swan. Ils pourraient essayer de toutes leurs forces de la comprendre, ils n’y parviendraient pas. Tout comme elle avait du mal à se faire à certaines de leurs habitudes. Elle préféra cependant ne pas insister, surtout pas en ayant entendu le sort que lui réservait l’américaine dans son esprit. Comment un si petit corps pouvait-il abriter autant de haine, Luan se le demanderait toujours, même elle semblait immunisée contre la violence de ce sentiment.

Quand elle sentit le souffle de William sur sa peau et lâcha sa cuillère, surprise, et son rythme cardiaque s’accéléra à une vitesse folle. Elle avait du mal à croire qu’il puisse lui faire une telle promesse et surtout elle ne savait pas qu’en penser. Elle resta figée, tiraillée entre deux états. D’un côté elle aurait voulu exploser de joie et sautiller dans tous les sens parce qu’il lui offrait la possibilité d’être un couple, un véritable couple, d’avoir une maison qui serait leur territoire, un endroit inviolable. Mais de l’autre… Orquidéa la détestait déjà parce qu’elle était mariée à son frère, que se passerait-il s’il quittait l’appartement qu’ils partageaient actuellement pour venir vivre avec elle ? Et lui ? Comment supporterait-il l’idée de devoir faire un choix entre sa sœur et sa femme ? Ne risquait-elle pas de le blesser en le poussant à de telles extrémités ? Pourrait-elle encore se regarder en face ? Aussi horrible que cela puisse paraître la réponse se faisait lentement un chemin jusqu’à son esprit. Oui. Elle était prête à beaucoup pour qu’il soit à elle.

Elle se redressa pour poser le bol sur la table, avant que le reste de son contenue n’atterrisse également sur ses genoux et elle se tourna vers lui, pour l’observer avec attention et gravité. C’était quelque chose d’important qu’il était en train de dire là, il ne pouvait pas lui faire ce genre de promesse à la légère, en ignorant toutes les conséquences que cela pourrait avoir.
« Un chez nous tu es sûr ? »

« Je suis pas partie c’est toi qui m’a dit de sortir. Moi j’ai toujours voulu être avec toi. Une maison à nous ce serait bien. Mais je veux pas rendre Or’ triste. C’est ta sœur. Ta famille. Moi j’en ai jamais eu de comme ça et j’aurais bien aimé. Je veux pas tout casser… »


Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que la marmite qu’elle avait mise à cuire émettait un drôle de sifflement et que le couvercle posé dessus, se soulevait à cause du mélange d’eau et de vapeur qui cherchait à s’en échapper, dans un tintement métallique désagréable. Elle sauta des genoux de William et courut jusqu’à la gazinière, se saisissant du couvercle pour le balancer dans l’évier, sans oublier de se cramer les doigts au passage. Un seul coup d’œil au fond du récipient lui permit de se rendre compte que le mélange avait cuit trop longtemps et qu’il n’avait ni la couleur, ni l’odeur, ni la texture souhaitée. La fumée qui s’en échappait était même écœurante et l’obligea à ouvrir en grand la fenêtre pour ne pas que l’odeur imprègne complètement la cuisine. Elle se trouvait stupide de l’avoir oublié de cette façon, alors que cela revêtait une telle importance à ses yeux. Elle ne savait pas quand la jeune Swan referait son apparition à l’appartement mais il était certain qu’elle devrait débarrasser le plancher dés le petit matin et elle ne pouvait les laisser sans protection, même si elle le savait capable de se défendre seul.

Elle se tourna de nouveau vers son mari et essaya de poursuivre du mieux qu’elle put. Chose difficile étant donné qu’il lui semblait manquer de l’essentiel des mots pour s’exprimer convenablement.
« Je suis désolée. Ca doit pas être facile pour toi. Je penserais pas que je te donnerais autant de problème… » Il se leva pour s’avancer vers elle et son air fit mourir les derniers mots dans un faible souffle. Elle avait l’impression qu’il voulait l’étriper.
Revenir en haut Aller en bas
http://midnight-sun.heavenforum.com/
William Swan
When devils kiss and angels fuck
William Swan


Féminin
Nombre de messages : 95
Age : 34
•• LOCALISATION; : Behind you honey
•• MOOD; : Nervous
•• MUSIC; : Depeche mode
•• : God took my soul [Luan] F4gpzm
•• CAMPS; : Chasseurs
•• CITATION : "L'enfer c'est les autres" Sartre
•• POWERS; : Télépathie
•• AFRAID ? :
God took my soul [Luan] Left_bar_bleue20 / 10020 / 100God took my soul [Luan] Right_bar_bleue

Date d'inscription : 16/03/2009

hells bells profile
•• ÂGE;: 26 ans
•• CÔTÉ;: Dark Side baby
•• AFFILIATES;:

God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] EmptyLun 20 Avr - 0:01

Les histoires de famille, comme le nom le laissait entendre, étaient des choses qui se réglaient exclusivement en famille et bien que Luan en fasse plus ou moins partie depuis un moment, elle n’avait pas encore franchi ce cercle d’intimité dans lequel évoluaient les Swan et qui leur permettait de partager bien plus que tout ce à quoi la pauvre Indonésienne pouvait avoir accès. Seulement, cette fois cela n’avait rien avoir avec une question d’ancienneté ou de points fidélité mais bien de choses qui ne regardaient que Or’ et son frère aîné et tuteur légal depuis la mort de ses parents. Pour être tout à fait sincère, il voyait mal comment quelqu’un qui avait toujours vécue seule par la force des choses, pourrait le conseiller sur l’attitude à adopter avec sa petite sœur et la façon dont il devait traiter l’homme ou plutôt la chose qu’elle fréquentait. S’il ne doutait pas une seconde qu’elle était très intelligente et débrouillarde, il savait néanmoins que beaucoup de choses de leur culture et surtout de son travail lui échappaient et il comptait bien faire que cela reste ainsi. A quoi bon l’effrayer avec des histoires de vampires et de monstres ? Avait-elle réellement besoin d’entendre toutes ces horreurs ? N’y avait-il pas assez de fêlés humains pour en rajouter une couche supplémentaire ? Non, elle n’avait pas besoin de savoir et encore moins depuis qu’il en avait fait une affaire personnelle.

Certes, il fallait être fou pour s’imaginer à la hauteur d’affronter un être immortel mais le courage ne l’avait jamais déserté, pas plus que sa folie et l’amour inconsidéré qu’il portait à sa sœur et il semblait persuadé que plus vite il la débarrasserait de ce parasite, plus vite elle pourrait recouvrer ses esprits et reprendre un semblant de vie normale. S’il avait réfléchi un peu plus et tourné le problème dans l’autre sens, il se serait aperçu que l’avis de sa chère t tendre, aurait, au contraire, pu être un précieux atout dans sa poche. Les deux femmes avaient beau se détester cordialement, elles faisaient toutes les deux parties de la gente féminine et en dépit de leurs différences, devaient avoir un sacré nombre de points communs. Elle aurait été la seule capable de lui dire qu’il ne faut jamais, ô grand jamais, titiller une adolescente avec son premier amour, sous peine d’obtenir l’effet inverse de ce qu’on pouvait attendre. D’ailleurs, il ne pouvait que constater que ses médiocres conseils n’avaient aucunement porté leur fruit et il se sentait impuissant face à cette partie de la vie de sa sœur qu’il ne pourrait jamais contrôler. Il avait vraiment du mal avec l’idée qu’elle n’était plus une petite fille et pourtant …


« Pour ton bien, il vaut mieux que je te mette à l’écart de cette histoire. » lui dit-il pour la rassurer

Il admettait volontiers ne jamais lui avoir laissé suffisamment d’occasions de prendre la place qui était sienne et il le déplorait, s’il avait su s’imposer au bon moment, les choses auraient certainement été différentes et il n’aurait pas eu à la mettre à la porte pour des enfantillages. Seulement voilà, les relations amoureuses, il n’y connaissait rien alors imaginez le marié. C’était comme se retrouver au bord d’un précipice sans parachute, on y allait en freestyle en priant de tout son être que quelqu’un viendrait pour vous rattraper, mais rien ne se passait et vous écrasiez lamentablement au sol. Ca résumait plutôt bien leurs premiers mois de vie commune et la manière avec laquelle il foutu tout en l’air pour céder un énième caprice de sa sœur. Sœur qui, ces derniers temps, ne le supportait pas vraiment. Ce qui le poussait à croire que partir était l’unique solution, ils avaient désormais besoin de leur espace. Ah, elle était loin l’époque où ils partageaient le même lit, blottis l’un contre l’autre pour protéger des ombres qui défilaient sur les murs de leur chambre.


« Tu casses rien du tout, on est arrivé à un moment où elle et moi, on a besoin de faire nos vies, chacun de notre côté. Il faut bien qu’il y ait quelqu’un qui parte et je préfère qu’elle garde l’appartement, je l’ai protégé. » fit-il

Il était prêt à poursuivre son petit discours mais en la voyant s’affairer près de la casserole, il comprit qu’il y avait quelque chose qui clochait. Cette odeur ne ressemblait aucunement à de la nourriture qui mijotait et d’ailleurs, la couleur du contenu de la marmite était des plus suspects. Lentement, il se redressa et essaya de se souvenir d’où il connaissait cette odeur qui lui semblait familière mais rien ne lui venait. Après quelques secondes, un seul mot lui vint en tête : vaudou. Cela devait porter un autre nom dans son pays et il devait le pratiquer d’une toute autre façon mais il semblait clair qu’elle n’était pas revenu pour lui, ni même pour réparer quoi que ce soit mais juste pour se venger et il avait eu le malheur de se réveiller trop tôt, de la couper dans ses manigances. Sa raison tenta d’enrayer la colère mais il n’y eut rien à faire et les barrages éclatèrent. D’un pas lourd, le visage déformé par des sentiments qu’il ne maîtrisait plus, il fondit sur elle et l’attrapa violemment par le bras pour l’attirer à lui, ancrant son regard perçant au sien. Il n’était déjà plus William mais cette autre personne qu’il devenait dès qu’il se laissait aller aux pires sentiments qui soient.


« C’est quoi dans la casserole ? »

Elle ouvrit la bouche mais il la coupa en la secouant comme un prunier.

« Ne me mens pas, je répète ma question : Qu’est-ce qu’il y a dans cette putain de casserole ? »

Il n’y avait plus aucune issue pour la pauvre brunette qui n’osait même pas le regarder dans les yeux, juste un mur de muscles et de colère auquel elle devrait faire face à nouveau.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





God took my soul [Luan] Empty
MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
God took my soul [Luan]
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Luan Madee - Ghost without no colors
» Luan Madee - You see it's not the wings that make the angel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HELLS BELLS :: CLEVELAND CITY :: BROOKLYN CENTER :: Cleveland bar-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser