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 God took my soul [Luan]

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Luan Madee

Luan Madee


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MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] - Page 2 EmptyLun 20 Avr - 21:35

Pour son bien… Combien de personnes agissaient-elles soit disant pour le bien-être d’une autre et au fond ne pensaient qu’à elles ? Toutes pour ainsi dire et William n’était certainement pas le dernier dans ce cas là. De sa relation avec elle, il n’acceptait de prendre que ce qui l’intéressait, lui offrant ainsi l’intimité de sa couche sans jamais rien partager avec elle au delà d’étreintes torrides et de quotidiens cotonneux. Elle ne pouvait s’en plaindre, elle était heureuse lorsqu’elle était avec lui, trouvant alors un équilibre qui ne l’avait jamais effleurée auparavant. Mais qu’il lui refuse toujours de partager certaines choses avec elle la bouffait. Elle lui en donnait pourtant l’occasion, se montrant plus douce et compréhensive qu’une boule de coton, mais il s’entêtait à la tenir à l’écart et pour quoi ? La protéger ? Se doutait-il seulement que ses inquiétudes de citadin n’avaient rien à voir avec les tornades qu’elle avait essuyées depuis des années et qu’elle avait déjà, à plusieurs reprises, fait face à la noirceur du monde ?

« Comme tu sais… » souffla-t-elle en esquissant un sourire de circonstance pour aussitôt baisser le nez vers ses mains posées sur ses genoux.

Ce qu’elle regrettait surtout c’était de ne pas pouvoir venir en aide à Orquidéa dont elle se sentait proche malgré tout ce qui avait pu se passer entre elles. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi elles ne parvenaient pas à s’entendre en ayant un point d’attache aussi fort que William et au fond la jeune femme espérait toujours que les choses finiraient par changer. La jeune femme avait perdu sa mère, et Luan ne lui connaissait pas beaucoup d’amies. Pouvoir parler à une femme de ce qu’elle ressentait aurait pu lui faire un bien fou, et s’il y avait bien un sujet sur lequel la jeune indonésienne était intarissable c’était les hommes. Elle aurait sans doute pu partager certaines de ses expériences avec la jeune femme, pour lui éviter de tomber dans les mêmes pièges sordides qu’elle. Or’ était une petite chose douce et fragile, qu’il fallait absolument partager.


« Oui. C’est juste que je veux pas être un problème. Je peux faire des efforts encore si tu dois rester et veiller sur elle. »

Elle trouvait l’histoire du frère et de la sœur touchante. De mémoire elle n’avait jamais vu deux personnes liées de cette façon. La douleur d’avoir perdu leurs parents les avaient sans doute rapprochés mais il n’y avait pas que ça. Les sentiments qui les liaient étaient plus profonds, ils allaient au delà du simple lien de sang et Luan ne pouvait s’empêcher de trouver ça beau. Il lui était arrivé de se sentir en trop, lorsqu’ils se parlaient tous les deux, et elle aurait aimé pouvoir se fondre dans le décor pour ne pas les gêner mais toujours être témoin de ces scènes touchantes. Abîmer une telle relation, ce serait bien le pire crime qu’elle pourrait commettre et elle savait qu’elle ne trouverait jamais la force de se pardonner.

Mais tout de suite c’était une autre inquiétude qui la tenaillait. Le visage de William était déformé par la colère et il avançait droit vers elle, lui faisant craindre d’être dans la même pièce que lui pour la première fois. Elle comprit sans peine qu’il venait de faire le lien entre ce qui l’avait obligé à la mettre dehors et ce qu’il y avait dans la casserole et elle ne pouvait le blâmer d’avoir une telle réaction. Seulement elle ne s’était pas attendue à ce qu’il puisse être aussi virulent, pas avec elle. Il ne lui laissait même pas une chance de s’expliquer, comme si son sort était déjà scellé et elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça injuste. Comment pouvait-il croire qu’elle lui mentirait ? Elle avait fait une erreur certes, mais elle ne s’en était jamais caché.


« Tu me fais mal… » geignit-elle en essayant de se débarrasser de son emprise, incapable de soutenir la lueur qui vrillait son regard tant la colère y était présente. Elle avait l’impression d’être une poupée de chiffon, qu’il pouvait malmener comme il le souhaitait. D’ailleurs il n’avait aucune peine à la soulever de terre et à la secouer dans tous les sens.

« Will arrête… Tu te gouvernes… » Au lieu de tu te gourres, mais il ne dut même pas s’en rendre compte.

« Will… » Voyant qu’elle n’arrivait pas à ébranler la masse de muscles qu’il était elle choisit une option un peu plus radicale. Son regard s’assombrit jusqu’à devenir deux billes noires et la pièce se mit à trembler, comme si le bâtiment était ébranlé depuis ses fondations. Il perdit l’équilibre et elle en profita pour aller se réfugier sous la table de la cuisine alors que la moitié des objets qui se trouvaient sur les étagères tombaient au sol. Elle attendit qu’il ait les fesses vissées au sol pour faire revenir le calme. Sur son bras, la trace de ses doigts était restée imprimée et cette vision lui semblait presque irréelle. Elle prenait alors réellement conscience de ce qu’elle avait brisé en croyant donner une bonne leçon à Orquidéa.

« Je t’ai dis je voulais pas lui faire de mal. Et je le ferais plus. C’était juste de la protection contre les mauvais esprits. Tu sens la mort quand tu reviens. Il fallait protéger. » De sous sa cachette, avec ses cheveux qui tombaient en vague devant ses yeux qui luisaient dans le noir, elle avait ce côté inquiétant des prêtresses vaudou et pourtant sa voix raisonnait de sincérité.

« Sois pas fâché. »


Dernière édition par Luan Madee le Ven 24 Avr - 23:40, édité 1 fois
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William Swan
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MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] - Page 2 EmptyVen 24 Avr - 23:31

Il se sentait comme le roi des cons, non pas à cause d’une quelconque culpabilité pour l’avoir violenté mais parce qu’il regrettait d’être aussi aveugle et que son amour pour elle l’empêche de voir la réalité en face, elle faisait ce qu’elle faisait, peu importait comment elle appelait ça, et il détestait ça. La magie, il ne l’utilisait jamais de bon cœur, au contraire, il y avait recours uniquement en cas de force majeure et essayait de s’en passer le reste du temps, jugeant qu’il s’agissait là, de pratiques archaïques et qu’un bon flingue faisait amplement l’affaire. Néanmoins, il restait assez lucide pour reconnaitre son efficacité en cas de gros problèmes et il ne crachait pas dessus en cas d’urgence. Mais cet univers restait suffisamment flou pour le jeune homme pour qu’il en ait peur et se mette à criser en constatant que sa propre femme manier ça mieux que lui, peut-être était-ce la réponse à leur histoire qui ne ressemblait à aucune autre ,elle l’avait envoûté… Non, si cela avait été le cas, jamais l’idée ne lui aurait traversé l’esprit, alors pourquoi, bon dieu de merde, se foutait-il ces putains d’œillères qui l’empêchaient de la voir telle qu’elle était réellement ,une sorcière adepte de l’occulte et prête à empoisonner une gamine juste pour garder sa place dans une maison qui possédait déjà son empreinte !

Cela ne pouvait être que sa faute à elle, elle était complètement cinglée et il ignorait totalement ce qu’elle pouvait chercher en revenant vers lui de la sorte. Lui qui avait déjà tout donné pour elle et se sentait même prêt à sacrifier sa vie de famille, sa relation avec sa petite sœur rien que pour elle. Tout à coup, l’idée l’emballait beaucoup moins et il ne désirait qu’une chose, qu’elle s’éloigne de lui et vite, qu’elle disparaisse de sa vue et de sa vie pour ne jamais revenir. Il avait fait une terrible erreur en la ramenant aux Etats-Unis, elle semblait incapable de comprendre leurs coutumes et leur culture et surtout se comportait en parfaite inadaptée. Lui qui avait cru qu’elle se plairait et que sa cabane miteuse serait bien vite oubliée … Comme les Pilgrims des siècles auparavant, il avait échoué dans l’apprentissage de sa femme, ils ne parlaient pas la même langue et ne vivaient pas dans le même monde . Celui de Swan avait beau être peuplé de monstres horribles et d’ombres inquiétantes, celui de Luan semblait bien plus sombre et chaotique.

Des explications ? Au fond, il n’y tenait pas vraiment, il ne voulait plus entendre ses mensonges, la voir essayer de se dépatouiller avec des choses qu’elle ne savait expliquer ni dire, il avait assez perdu de temps à s’occuper d’elle et à la chérir, elle ne méritait pas tant d’attention et si elle s’était trouvé de la compagnie telle que Juan et ses copains, c’était qu’elle n’était pas mieux qu’eux. Après tout, ne dit-on pas qu’on a les amis qu’on mérite ? Certes, la secouer comme un prunier ne lui permettrait pas de noyer sa peine et d’éteindre sa frustration mais cela avait le don de l’apaiser et lui donnait l’impression de conserver un minimum de contrôle sur leur relation, sur son domaine , son chez lui. Il la détestait de lui faire vivre pareil Enfer, il n’avait jamais demandé l’option femme tarée quand il avait signé ces foutus papelards, le problème était que justement, il les avait signé et devrait faire avec. Mais mieux que personne, il savait que rien n’est irrémédiable.

Plus la brunette se débattait et plus sa prise se resserrait autour de son bras, il ne supportait plus ce flou dans lequel il baignait, cette pseudo relation qu’elle lui offrait, ce soit disant amour qu’elle lui portait, il voulait la réduire en cendres, d’une simple pensée, juste pour qu’elle se consume de quelque chose pour lui au moins une fois dans sa putain de vie. Ca n’avait aucun sens, tout ça n’aurait jamais du le mettre dans un état pareil mais dès que cela la concernait, il ne raisonnait plus, son cerveau se liquéfiait et il se laissait gouverner par ses sentiments, ne faisant pas forcément ressortir le meilleur de lui mais quelle importance ? Demain elle aurait trouvé un autre pigeon.

Une de ses mains s’enroula autour de sa nuque, il était visiblement prêt à l’étrangler quand la terre trembla et qu’il fut contraint de lâcher prise, se retrouvant le derrière par terre, l’estomac secoué et de violentes nausées en prime. L’aîné des Swan tenta bien d’enrayer ça mais il n’eut pas d’autre choix que de se lever pour déverser le contenu de son estomac, à savoir beaucoup, beaucoup trop d’alcool. Se passant un rapide coup d’eau sur le visage, il essayait de faire disparaitre son amertume, sans grand succès. Elle finissait toujours par le décevoir, peu importait ses raisons et la manière, elle le faisait, volontairement ou non, mais il ne le supportait plus.


« J’ai pas besoin d’être protégé ! » lâcha-t-il toujours dos à elle
« Et surtout pas par toi ! Mon heure n’est pas encore venue mais tu devrais le savoir puisque tu as décidé de participer à mon meurtre ! »

Ce qu’il entendait par là était plutôt simple, elle le bousculait, lui et ses habitudes de vieux célibataire et sa patience arrivait à expiration. Les femmes, il pouvait gérer mais pas les inconséquentes s’approchant plus d’une gamine que d’une vraie femme et aucune partie de jambe en l’air n’aurait pu effacer ça. Toujours dos à elle, il se racla la gorge et cracha dans l’évier avant de le rincer et de passer l’éponge lentement, comme s’il avait fait ça toute sa vie et que ce geste lui faisait mal. Puis enfin, il fit volte face, avec une lenteur de vieillard mais son regard ne se posa que sur la table, pas sur les jambes qui en dépassaient.

« Sors de là. » fit-il enfin avec un peu plus de douceur avant de se rasseoir à sa place et de se resservir un autre verre

« Demain matin, tu devras ne plus être ici ! »
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Luan Madee

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MessageSujet: Re: God took my soul [Luan]   God took my soul [Luan] - Page 2 EmptyDim 26 Avr - 13:56

Mieux que personne, elle avait cru qu’il serait capable de comprendre son geste. Ils n’en avaient jamais parlé ouvertement mais Luan s’était suffisamment frottée aux forces obscures dans sa vie pour en reconnaître les stigmates. Bien qu’elle ne sache quel était le rôle de son époux dans cet univers sombre, elle était certaine qu’il en connaissait les recoins les plus pourris et c’était un élément qui avait fait qu’elle s’était sentie aussi à l’aise avec lui. Elle avait toujours été certaine qu’il serait capable de la préserver et de la protéger et voilà qu’elle se rendait compte qu’elle s’était lourdement trompée. Il était comme tous les autres, il chiait dans son froc dés qu’un obstacle venait se dresser devant lui. Quelle misère, dire qu’elle avait attendu qu’il la guide et la sorte de sa misère. Elle aurait du s’en tenir à ses premières impressions, il n’existait personne qui soit de confiance mis à part elle-même.

Observant sa silhouette, ou plutôt le galbe de ses cuisses musclées, depuis sa cachette, elle pouvait deviner sans peine l’expression qu’affichait son visage sans avoir besoin de la voir. Ressentiment, colère, dégoût et peut-être même de la haine. C’était cela même qu’indiquait ses silences, brusquement coupés par le son âpre de sa voix et de ses reproches. Elle lui avait donné tout ce qu’elle possédait et voilà qu’il lui jetait au visage comme si cela ne représentait rien. Il lui taisait clairement comprendre qu’elle n’avait pas de place dans sa vie et elle se demandait ce qu’elle pouvait bien foutre là, à des milliers de kilomètres de sa maison, à écouter ces conneries. Cette fois elle ne comprenait que trop bien où il voulait en venir et elle se plia en deux sous la force du coup invisible qui lui était porté. La douleur morale n’était rien en comparaison de toutes les douleurs physiques qu’elle avait ressenties jusqu’alors. C’était comme si une partie d’elle venait d’être broyée et cela ne lui laissait plus la force de lutter ou d’essayer de s’expliquer.

Après un instant d’hésitation infime elle s’extirpa hors de sa cachette et avec une lenteur calculée débarrassa la chemise qu’elle portait des éclats qui s’y étaient incrustés. La cuisine était jonchée de débris de toute sorte et en d’autres temps elle aurait paniqué à l’idée d’avoir pu brisé quelque chose dans cette maison. Elle ne se sentait jamais totalement à l’aise au milieu de tous ces meubles neufs, de ces trucs high-tech qui faisaient du bruit et de la lumière et elle craignait toujours de tout froisser et briser par sa simple présence. Ce soir c’était le contraire, elle aurait voulu que plus rien ne tienne debout une fois qu’elle serait partie. Ravalant sa peine, elle s’avança vers William et posa ses deux mains à plat sur la table pour avoir tout le loisir de le toiser, histoire que cette fois il ne se trompe pas sur ses intentions.


« Tu le regrettes déjà. »

Son regard émeraude étincelait, de mépris, d’amour incompris, de colère, de tristesse et de tout un tas d’autres émotions qu’elle n’arrivait ni à endiguer, ni à trier. Elle aurait été incapable de dire si elle voulait lui arracher la tête ou se rouler en boule dans un coin et pleurer jusqu’à ce que mort s’en suive. Peut-être était-ce un savant mélange de tout ça, et que ses sentiments allaient la frapper sans relâche jusqu’à ce que l’un d’entre eux se distingue. Elle espérait franchement que ce serait la mort qui gagnerait le combat, elle pensait avoir suffisamment lutté pour mériter sa place ailleurs, dans ce monde qu’on croyait meilleur mais qui n’était rien d’autre que l’oubli.

« Tu ne trouveras jamais personne qui pourra te comprendre. Comme moi je le fais. »

Elle se saisit de la bouteille à moitié pleine dans laquelle il piochait sans relâche et fronça le nez de dégoût en découvrant soudain de quoi il avait l’air, à moitié nu dans cette cuisine, son verre à la main et tout échevelé. Un alcoolique. Il lui reprochait d’essayer de le tuer alors qu’il se chargeait très bien du travail seul. Elle n’avait eu de cesse que d’essayer de le protéger et de l’étouffer dans la seule douceur dont elle était capable mais cela n’avait servi à rien. Elle ne comprenait pas les raisons qui le poussait à se détruire avec autant d’acharnement et pour une fois elle ne se sentait pas le besoin de lui poser des questions ou d’essayer de le réconforter. Après tout elle était la pute dont il n’avait pas besoin. Elle posa le whisky juste devant lui, comme une invitation à se resservir, son regard étincelant planté dans le sien. Elle resta immobile, le souffle suspendu, à le fixer pendant plusieurs minutes, avant de se redresser et de quitter la pièce, laissant derrière elle une atmosphère à couper au couteau.

Elle chercha immédiatement refuge dans la chambre, et fouilla dans le placard à la recherche de vêtements décents. Elle ne lui ferait pas le plaisir d’attendre le matin pour qu’il la foute dehors à coup de pieds dans le cul. Elle avait vécu cette humiliation une fois de trop et elle ne tenait pas à ce qu’on la rejette une nouvelle fois. Elle parvint à mettre la main sur un t-shirt et un jean auquel elle du ajouter une ceinture pour qu’il ne tombe pas à ses chevilles puis elle noua ses cheveux en un chignon. Ils s’emmêlèrent dans l’alliance qu’elle portait depuis son mariage et qu’elle n’avait jamais quittée, même pour prendre une douche, et elle la retira. Aussitôt la sensation d’être démunie la saisit et lui coupa le souffle mais elle essaya de ne pas y prêter attention et posa le bijou sur une commande, suffisamment en évidence pour qu’il la retrouve et qu’il puisse en faire ce que bon lui semblait.

Elle ne ferait pas l’erreur de repasser dans le couloir, au risque qu’il ne l’arrête dans sa fuite, et elle savait qu’il n’oserait pas entrer dans la chambre avant un petit moment ce qui lui laisserait une avance confortable pour disparaître. Elle ouvrit la fenêtre et observa d’un œil critique la vielle échelle de secours qui courait sur toute la largeur du bâtiment. Elle n’avait jamais osé l’emprunter et priait pour qu’elle tienne debout, le temps qu’elle descende. Elle posa un premier pied dessus, puis le second et se figea quand le métal grinça. Une trentaine de secondes s’écoulèrent ainsi et quand elle vit que rien ne se passait elle dévala les escaliers à toute allure. Une fois sur la terre ferme elle ne marqua pas de pause et se lança dans une course effrénée à travers les rues de la ville, boyaux tortueux, sans savoir où elle allait. Loin de William et de l’autre tas de graisse en tout cas. Loin de tous ceux qui lui voulait du mal. Dans sa fuite éperdue elle finit par se heurter à quelque chose, qui n’était autre qu’un homme d’âge mûr, dans le regard duquel brillait de la compassion. Il la retint par les épaules, l’empêchant de s’écrouler mais pas de tomber en miettes. Elle se mordit la lèvre, pour ne pas craquer, mais quand il lui répéta pour la millième fois qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que tout irait bien, avec une douceur dans la voix qui lui rappelait l’homme qu’elle avait connu en Indonésie, elle éclata en sanglots.
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